Selon la lettre d’orientation budgétaire du Premier Ministre, Bruno Tshibala, la politique du gouvernement dans le secteur de l’énergie vise à améliorer l’accès de la population à l’électricité et à l’eau potable, tant en milieu urbain que rural.
Dans le secteur de l’énergie, le budget 2019 prévoit, en effet, des dépenses de l’ordre de 181.362.581.120 FC, soit 103.766.210 dollars au taux budgétaire de 1747.8FC le dollar. Dans le sous-secteur de l’électricité, l’Etat compte entreprendre le développement des unités de production de l’énergie électrique, les réseaux de transport et de distribution, de la loi sur l’électricité en vue de favoriser le lancement des projets de ou de modernisation des micros et mini-barrages hydro-électriques et le développement des programmes spécifiques aux énergies renouvelables en vue de l’intensification de la desserte en énergie électrique. Dans le sous-secteur de l’eau, le gouvernement veut améliorer l’accès des populations urbaines et rurales à l’eau potable. Dans ce cadre, il est prévu la libéralisation du secteur pour le rendre accessible aux opérateurs Privés ainsi que le développement des infrastructures et centres de productions, des installations de transport et de distribution de l’eau potable dans toutes les agglomérations urbaines. Mais, lors de l’analyse du projet de loi des Finances 2019, les organisations de la société civile sous la coordination du REGED, Réseau gouvernance économie et démocratie, les prévisions budgétaires 2019 en dépenses pour le secteur de l’énergie est de 181.362.581.120 FC contre 426.721.094.554 FC du budget voté en 2018, soit un taux de régression de 42,5%. Cela dénote une incohérence avec la vision du gouvernement qui vise pourtant d’améliorer l’accès de la population à l’électricité et à l’eau potable, tant en milieu urbain que rural. En outre, la grande partie des prévisions budgétaires du secteur proviendrait des investissements sur ressources extérieures de l’ordre de 116.390.847.645 FC, soit un taux de 64,1% du budget du secteur qui s’élève à 181.362.581.120 FC. Ce qui dénote une dépendance inquiétante du secteur de l’appui extérieur. Par contre, les prévisions budgétaires s’élèvent à 4.569.591.906 FC soit un écart de 361.227.587 FC par rapport à 2018, soit un taux d’accroissement de 8,5%. En dépit de cette augmentation, la société civile/REGED note ces prévisions demeurent tout de même faible, alors que le secteur aurait pu engranger plus des recettes par l’activation de certains actes générateurs. Ou encore le payement des arriérés des factures des consommations d’eau et d’électricité par les instances officielles, les ayants droits et d’autres usagers en faveur de la REGIDESO et de la SNEL.
PLM