A Lodja dans la province du Sankuru, les secteurs ruraux des Olemba, de Lotshimba et de Nambelo-Lohembe sont en proie à une sérieuse recrudescence de l’insécurité. Des groupes d’inciviques y érigent des barrages routiers pour rançonner et perpétrer des extorsions sur les voyageurs. Dans le secteur de Nambelo-Lohembe, par exemple, un bosquet situé non loin du village de Manda situé au bord de la rivière Lokenye, est devenu tristement célèbre pour les agressions qu’y subissent des paisibles voyageurs qui n’ont pas d’autres passages pour se rendre à Tshumbe. Dans le même secteur, des voyageurs font état d’un barrage érigé à la hauteur du village Lokombo, situé à seulement 12 km de Lodja sur la route qui mène vers Katako-Kombe. Ici, les inciviques ont même incendié de nombreuses maisons, en plus des tracasseries qu’ils font subir aux voyageurs.
Dans le secteur des Olemba, au groupement Poto Hangata, le pont jeté sur la rivière Lonengo sert de barrière naturelle à des inciviques qui rançonnent littéralement et indistinctement les voyageurs. La traversée d’une moto coûte 5.000 FC, et celle du conducteur, 3000 FC.
Dans le Secteur de Lotshimba, une barrière est érigée à la hauteur du village de Mpiete et de la rivière Lowale à 60 km de Lodja. Ici aussi, des inciviques extorquent et rançonnent en règle, rapportent des voyageurs. A toutes ces barrières routières, les rançonneurs sont armés de machettes et de fusils de chasse de fabrication locale.
La conséquence de cette recrudescence de l’insécurité se fait durement sentir à Lodja, où s’enregistre une extraordinaire flambée des prix des denrées alimentaires. Le coût d’une tasse de riz, aliment principal dans cette contrée Tetela, a grimpé de 350 à 950 FC.
D.K.
Lodja