Le Code minier révisé comporte plusieurs innovations, dont l’organisation de tous les creuseurs artisanaux et exploitants de la petite mine en coopératives. C’en est donc fini des aventures des creuseurs solitaires.
Les mineurs, donc les moins de 18 ans, autant que les femmes enceintes, ne seront plus tolérés ni dans les mines ni dans les carrières.
En 2016, le ministère des Mines avait identifié 200 zones d’exploitation artisanale et 1364 sites d’exploitation avec plus ou moins 2 millions d’exploitants miniers et recensés 392 coopératives agréées dont la plupart ont été créées en violation de la loi, selon le Plan stratégique de développement du secteur minier 2017-2021. Dans le secteur des mines artisanales, On estime ainsi à plus de dix millions de Congolais qui dépendent pour leur revenu des chaînes de transport liées aux exportations minières. Creuseurs et artisanaux de la petite mine exploitent essentiellement trois minerais, le coltan, le diamant et l’or. Les prévisions2019 de droits de sortie de l’or et du diamant artisanal ne sont que de 4336.492.173 FC, respectivement 3.509.874.819 FC pour le diamant et 148.230.399 FC pour l’or artisanal. En appliquant le taux de change moyen de 1747.8 FC/USD, repris dans le PLF 2019 document n°1, les prévisions des recettes des exportations de l’or artisanal sont donc de 84.809,70 dollars. Pourtant, selon l’ONG américaine The Sentry, l’or extrait dans les régions en conflit dans l’Est alimenterait de grandes entreprises américaines après avoir été raffiné en Ouganda, à Entebbe, par l’entreprise African Gold Refinery, AGR du bijoutier belge, Alain Goetz. En 2017, AGR a exporté de l’or d’une valeur d’environ 377 millions vers Dubaï. Selon les Nations-Unies, rapport 2017, 300 à 600 millions de dollars d’or sont exportés frauduleusement chaque année de la RDC.
POLD LEVI MAWEJA