«Le FCC va lancer une série d’actions de grande envergure pour sensibiliser en faveur du processus électoral, et notre première activité ça sera déjà pour ce samedi 27 octobre au stade Tata Raphaël. Nous invitons tous ceux qui veulent les élections et la démocratie dans ce pays de venir participer à cette manifestation».
Ainsi s’est exprimé au cours d’une conférence de presse, dimanche 21 octobre 2018, Néhémie Mwilanya Wilondja, le directeur de cabinet du Président de la République et membre du comité stratégique du Front Commun pour le Congo (FCC). Qui promet de saisir l’occasion pour réaffirmer la détermination de la nouvelle méga-famille politique dont l’Autorité morale est le président Joseph Kabila, à prendre activement part aux élections prévues le 23 décembre 2018.
Une détermination renforcée par les acquis du processus électoral constatés au cours de la réunion interinstitutionnelle présidée par le Chef de l’Etat le 19 octobre à la Cité de l’Union africaine, réunion à laquelle ont pris part, selon le compte-rendu fait par le VPM en charge de l’Intérieur et Sécurité, Henry Mova Sakanyi, les «chefs des Institutions élargie aux deux Chambres du Parlement, aux membres des Bureaux, et pour le Gouvernement de la République, à certains membres du Gouvernement concernés» avec pour seul point à l’ordre du jour : le processus électoral.
Faisant rapport aux participants à la réunion, le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a indiqué, en ce qui concerne les activités calendaires réalisées que «le cadre légal est complet à ce jour depuis l’adoption et la promulgation des lois jadis en souffrance» ; le fichier électoral constitué par la Centrale électorale, «nettoyé et audité par l’OIF (…) comprend 40.024.897 électeurs dont les listes provisoires sont affichées pour consultation en vue d’éventuelles corrections» ; les listes électorales, après contentieux, renseignent les statistiques avec «21 candidats à l’élection présidentielle, 15.355 aux élections législatives, 19.640 candidats aux élections provinciales».
D’autres données chiffrées renseignent le recrutement et la formation de 511.901 agents électoraux, la production terminée des machines à voter, des isoloirs, des kits bureautiques des BVD, des urnes et encre indélébile, l’acheminement des 109 containers en provenance de la Chine, de 180 containers en provenance de la Corée du Sud, de 15 containers en provenance de l’Inde et du déploiement imminent «des engins de déploiement du matériel électoral (camions, hélicoptères et gros porteurs)».
Si du côté des lois, de la logistique et même du financement (le taux d’exécution de décaissement étant évalué à 72 %), les avancées sont significatives, la Ceni redoute cependant les velléités de la contestation politique avec, en premier lieu, la machine à voter et le fichier électoral.
« Il résulte de ce qui précède, qu’aux termes de la réunion interinstitutionnelle de ce jour que : – Les Chefs d’institutions réunis à la cité de l’UA ont harmonisé leurs vues sur le processus électoral en cours en RDC ; – Ils ont pris acte des informations pertinentes fournies par la CENI quant aux préparatifs techniques du processus électoral et de celles fournies par le Gouvernement quant à l’exécution en cours du plan de décaissement des moyens de financement des élections, et celui de la sécurisation du processus électoral ; – Se sont félicités des dispositions mis en place au niveau de la gestion du contentieux des candidatures » et « Sont parvenus à dégager un consensus sur la poursuite sans relâche de l’exécution des activités calendaires restantes en vue de l’organisation effective des scrutins combinés (présidentiels, législatifs et provinciaux) le 23 décembre 2018 », conclut le communiqué.
Rendez-vous avec l’Histoire
Au regard de ce qui précède, le FCC peut se considérer comme étant prêt pour l’épreuve du 23 décembre 2018.
Dès lors que cela est évident, cette plateforme appelle l’Union européenne à faire preuve de justice, s’agissant des sanctions ciblées contre certaines personnalités congolaises. «Vous savez qu’à un certain moment on a avancé l’argument d’entrave au processus électoral. Donc, tout ce qui pouvait se mettre en travers le processus électoral, on devait les sanctionner. Or, quels sont les termes des débats aujourd’hui ? C’est le FCC qui dit qu’il ira aux élections le 23 décembre 2018. Et de l’autre côté, qu’est-ce qu’on dit ? C’est à peine qu’on ne dit pas qu’on ne veut plus de ce processus, et qu’on veut d’autres choses, la transition », a fait observer Néhémie Mwilanya qui a dénoncé «le caractère sélectif des sanctions de l’Union Européenne et d’autres pays, infligées à certaines autorités du pays, à l’instar de leur candidat à la présidentielle Emmanuel Ramazani Shadary ».
Déplorant justement l’orientation de ces sanctions vers un seul camp, l’orateur principal a mis cette organisation devant ses responsabilités. «… nous attendons maintenant que les sanctions de l’Union européenne et des autres pays ciblent ceux qui veulent entraver le processus électoral si ce sont réellement les élections qu’ils entendent promouvoir. Nous sommes là, nous attendons que ces sanctions arrivent. C’est juste pour vous dire que ce qui est clair est que ces sanctions étaient orientées. Et malheureusement, c’est pas du côté où ils attendaient ces entraves où se trouvent celles-ci aujourd’hui », a-t-il déclaré en substance.
Ainsi, en annonçant le grand meeting du FCC, celui de la vérité, Néhémie Mwilanya Wilondja et les partisans de Joseph Kabila font prendre à cette méga-plateforme son premier rendez-vous public avec l’Histoire.
Le MAXIMUM avec Omer Nsongo die Lema