Le conclave qui a réuni une partie de leaders de l’opposition politique à Johannesburg en Afrique du Sud a accouché d’une souris. Deux jours de discussions, du 23 au 25 octobre 2018, n’ont pas permis de trancher sur la fameuse candidature unique des opposants à Joseph Kabila et à son candidat désigné à la présidentielle 2018. Et sur le reste des questions qui fâchent chez les opposants, les protagonistes semblent s’être séparé dos à dos, encore une fois.
Sur la question de la candidature unique de l’opposition à la présidentielle du 23 décembre 2018, le communiqué laconique publié à l’issue des travaux de Johannesburg indiquent que les regroupements politiques et les candidats président de la République présent ont « décidé de la désignation du candidat commun lors du prochain conclave des 7 leaders qui aura lieu au plus tard le 15 novembre 2018 ».
Les deux tendances qui s’opposent à découvert au sujet de la participation aux élections avec ou sans la machine à voter ont été renvoyées dos à dos. Le communique de Jo’Burg réaffirme le refus de boycotter les prochaines élections en même temps qu’il exige le retrait de la machine à voter et le nettoyage du fichier électoral et la mise en œuvre de la décrispation politique. On n’est pas sorti de l’auberge. Le reste des points inscrits sur le communiqué pouvant être rangé dans le registre du verbiage opposant habituel. Comme cette exigence d’élections réellement libres, crédibles, inclusives, transparentes et apaisées. Ou encore l’appel à l’implication de la communauté internationale dans l’organisation de ces scrutins déjà organisés à près de 80 %.
J.N.