Martin Fayulu, Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe, Moïse Katumbi (et sa constellation G7-Ensemble), Freddy Matungulu, Jean-Pierre Bemba et Adolphe Muzito, d’une part ; Marie Josée Ifoku, Sylvain Maurice Masheke, Théodore Ngoy, Yves Mpunga, Gabriel Mokia, Seth Kikuni et Radjabo Tebaro Soborabo, d’autre part ; se meuvent désormais en ordre disparate à la veille de la visite, jeudi 4 octobre, d’une mission du Conseil de sécurité à Kinshasa. Mais aussi, d’une réunion, le même jeudi, de la Commission Electorale Indépendante (CENI) avec tous les candidats à la présidentielle… l’opposition semble en perpétuel ancrage dans le disparate…
Après les sept patrons opposants de la place Triomphale samedi 29 septembre 2018, voici 7 autres nouveaux patrons. Si hier, Martin Fayulu, Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe, Moïse Katumbi (et sa constellation G7-Ensemble), Freddy Matungulu, Jean-Pierre Bemba et Adolphe Muzito ont rappelé leur antienne à 9 points sur la machine à voter et les électeurs sans empreintes digitales tout en surfant sur la thèse hypothétique d’une candidature commune, un nouveau groupe de candidats vient de se constituer, avec son agenda.
Marie Josée Ifoku, Sylvain Maurice Masheke, Théodore Ngoy, Yves Mpunga, Gabriel Mokia, Seth Kikuni et Radjabo Tebaro Soborabo se sont produits lundi dernier devant la presse pour proposer leur agenda : retrait de la garde militaro-policière à leur concurrent Ramazany Shadary et retour au bulletin papier au détriment de la machine à voter. Mais à la différence des 7 candidats de Bruxelles/Triomphal, les 7 candidats de l’opposition semblent s’inscrire dans une logique de respect des institutions en place, que rejettent les 7 patrons de l’opposition radicalisée qui ont tenu meeting à la Place Triomphale. Le nouveau groupe de 7 responsabilise, en effet, le Gouvernement, la CENI et le CNSA qui, selon eux, doivent constituer une « commission technique » pour s’activer rapidement à « vérifier le processus d’impression du bulletin papier de vote ». Faute de quoi, le trio institutionnel ciblé porterait «la responsabilité de tout report du scrutin en cours, si ladite commission ne procédait, sans désemparer, à l’impression du bulletin de vote papier ».
Mais ce n’est pas tout. Tout en réclamant l’accès équitable de tous les candidats aux médias publics, les 7 candidats « pro-bulletin papier » exigent le retrait de la garde dont bénéfice un de leurs concurrents à la présidentielle, Emmanuel Ramazani Shadary. A noter, ici, qu’après la publication de la liste définitive des 21 candidats à la présidentielle, le Gouvernement a prévu d’adjoindre à chacun d’entre eux 25 policiers pour leur protection.
Deux groupes de l’opposition viennent ainsi de se positionner, chacun avec son agenda du débat pré-électoral. Il reste encore 6 candidats pour faire le compte, en dehors du candidat unique (indépendant) issu de la majorité. Précision : ce dernier (qui fut également le tout dernier à déposer sa candidature) n’a pas encore dévoilé son projet de société.
Reste que les manœuvres parmi les candidats de l’opposition (ou, du moins, n’appartenant pas à la majorité encore aux affaires) se sont exprimé à la veille de l’arrivée, jeudi à Kinshasa, d’une mission du Conseil de sécurité. Leçon de la coïncidence : le discours de samedi dernier sur boulevard Triomphal et celui de mardi rassemble une « opposition Matthieu 7-7 » tournée vers la consommation étrangère.
Dans ces conditions, la réunion de la CENI même avec tous les candidats à la présidentielle ne devait finir qu’en eaux de boudin.
AVEC JEK, Congovirtuel