Le vice-premier ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité, Henri Mova Sakanyi, a qualifié lundi 1er octobre 2018, la situation sécuritaire à Beni et à Djugu de « préoccupante, à la suite notamment des tueries des populations par des hommes armés.
“La situation est très préoccupante bien que les élus soient au courant de ce que le gouvernement fait concrètement sur le terrain dans les zones où l’insécurité sévit à Beni et à Djugu“, a-t-il déclaré à l’issue d’une réunion entre les membres du gouvernement et les députés de Beni et de l’Ituri, rapportée par nos confrères d’Actualités.cd.
“La principale recommandation de cette réunion est la mise en place d’un groupe de travail qui va approfondir la question afin de descendre dans les jours qui viennent sur terrain pour proposer des solutions durables“, a renchéri Henri Mova qui accompagnait le Premier ministre Bruno Tshibala à la rencontre.
La société civile de Beni qui a récemment décrété une grève générale de cinq jours pour protester contre la tuerie des civils dans la ville, exige l’arrivée des ministres de la Défense et de l’Intérieur dans la zone.
“Sur place, nous avons ceux qui opèrent sur terrain, nous avons des éléments de gestion. II ne faut pas gêner les opérations, nous nous y rendrons quand nous allons concrétiser cette approche politique qui exige la participation d’un plus grand nombre pour des questions qui ne peuvent être réglées militairement“, a encore expliqué le vice-premier ministre.
En Ituri, l’armée soupçonne une rébellion en gestation après des affrontements ces derniers jours entre les FARDC et des hommes armés non autrement identifiés dans plusieurs localités du territoire de Djugu, où au moins 15 personnes dont des militaires ont été tuées.
“La situation sécuritaire qui prévaut en Ituri va de mal en pis surtout dans le territoire de Djugu, et nous avons saisi le président de l’Assemblée nationale. Nous avons fait plusieurs recommandations, notamment la prise de responsabilité du gouvernement pour mettre fin aux actions des assaillants“, a indiqué le député Mambo Mawa, président du caucus des élus de l’Ituri.
Pour sa part, le député Djuma Balikwisha, président du caucus des élus du Nord-Kivu, a annoncé la mise en place d’une commission technique gouvernement-assemblée nationale, dès ce mardi, pour “mettre en musique toutes les recommandations et options qui ont été prises”.
AVEC ACTUALITES.CD