Aucun aéroport de la RDC ne figure sur la liste actualisée de 20 aéroports les plus dangereux du monde, publiée par l’agence canadienne Espresso.
Pourtant, le 24 septembre 2018 dernier, l’aéroport Bipemba de Mbuji-mayi a été de nouveau fermé à tout trafic, du fait de dégâts causés par le décollage d’un cargo de la compagnie Gomair. L’aéroport Princess Juliana (Saint-Martin) occupe la première position. L’île de Saint-Martin, dans les Caraïbes, n’a pas pour seule particularité d’être coupée en deux : une partie appartenant à la France, l’autre aux Pays-Bas.Son aéroport est si proche de la plage que les avions passent à quelques dizaines de mètres au-dessus des têtes des touristes qui se baignent au bord de la mer. En 2017, une touriste a même été tuée par le souffle d’un réacteur qui l’a projetée en l’air, indique La Voix du Nord.
L’aéroport de Barra (Écosse) est deuxième de la liste. L’île écossaise de Barra est si petite qu’elle est la seule au monde à utiliser des pistes d’atterrissage en sable. En fait, c’est une plage… Les pistes sont délimitées par des poteaux de bois. L’aéroport n’est pas utilisé de nuit. Mais quand il s’agit d’une urgence, des véhicules sont placés en bord de piste, lumières allumées, pour aider le pilote à manœuvrer, précise Wander Wisdom.
Viennent ensuite, Ice Runway (Antarctique). Ici, la piste d’atterrissage est en glace, explique The Telegraph, qui a placé Ice Runway dans sa liste des aéroports les plus effrayants. Cet aéroport sert aux scientifiques américains qui mènent des recherches à la base McMurdo, en Antarctique. Aussi dure que du béton, la piste réserve une surprise : l’avion s’y enfonce de quelques centimètres en raison de son poids, une fois à l’arrêt. La piste est reconstruite chaque été austral, et utilisée jusqu’à ce que la glace commence à se détacher, sous l’effet de la fonte.
L’aéroport Yrausquin (Saba), dans les Antilles néerlandaises. Cet aéroport a toute une réputation… Encadrée par des collines élevées et par des falaises, sa piste est aussi une des plus courtes du monde (396 mètres), rappelle Slate. Cela explique que seuls les aéronefs à hélices peuvent y atterrir aujourd’hui, hormis quelques avions régionaux. Il n’a été utilisé par des jets que durant quelques années, après la Deuxième Guerre mondiale.
L’aéroport Gustaf III (Saint-Barthélemy) sur l’île de Saint-Barthélemy, dans les Antilles françaises complète la liste avec sa piste d’atterrissage coincée entre le pied d’une falaise et la plage.
Le premier aéroport dangereux africain est celui de Manakara au Madagascar. Son aérodrome est probablement le seul au monde à être emprunté par les trains! En fait, une voie ferrée traverse la piste. Il est à noter que les trains ont la priorité par rapport aux avions!
Autre aéroport africain de plus dangereux, la piste de Matekane (Lesotho). National Geographic la classe parmi les aéroports les plus dangereux du monde. Située au Lesotho, où il y a peu de terrain plat, la piste de Matekane est spectaculaire et se termine par un gouffre de 600 mètres de profondeur. Longue de 396 mètres, elle n’offre que deux options : décoller ou plonger.
Matekane est suivi par l’aéroport de Damas (Syrie). Ce n’est pas que les pistes de cet aéroport soient particulièrement dangereuses, mais la guerre qui fait rage en Syrie menace les avions qui passent par l’aéroport de Damas : le risque de recevoir un missile s’ajoute au risque de croiser de près un avion de chasse russe, turc ou américain en plein ciel, relate le site Popular Mechanics.
La liste s’allonge notamment avec les aéroports de Toncontin (Honduras), Santos-Dumont (Brésil), O’Hare de Chicago (États-Unis), Skiathos (Grèce), Narsarsuaq (Groenland), Hopkins de Cleveland (États-Unis) et Kai Tak (Hong-Kong) ou encore l’aéroport Cristiano-Ronaldo de Madère, une île portugaise.
Pour revenir sur Mbuji-Mayi, il sied de noter qu’une une délégation grecque d’entrepreneurs et financiers du consortium regroupant les sociétés DCA/Africa construction SARL et Fidelity SARL a convenu avec les experts de la Régie des voies aériennes du projet de construction d’un nouvel aéroport de la province du Kasaï-Oriental, dans la localité de Tshipuka dans la chefferie de Bakwa Kalonji, en territoire de Tshilenge, à quelque 20 km au sud de Mbuji-Mayi.
POLD LEVI