La Société commerciale des transports et des ports, SCTP ex-ONATRA, va faire évacuer, dans les prochains jours, tous les bateaux coulés et laissés à l’abandon tout au long du port public de Kinshasa ainsi qu’au niveau de son chantier naval de N’dolo.
Le directeur-général de la SCTP, Daniel Mukoko Samba a, en effet, attribué l’exécution des travaux de renflouage et de découpage des unités fluviales coulées dans la rade du port de Kinshasa à l’entreprise Zonef 2000 pour quelque 85.169 dollars. Si la date du début des travaux n’est pas encore connue, Mukoko Samba précise cependant que leur durée maximale sera de 264 jours contre 45 jours pour l’entreprise Lion Equipment & Brandy Sarl qui va, elle, renflouer et découper toutes les embarcations échouées au niveau du Chantier naval de N’dolo pour une somme de 17.600 dollars.
Il va sans dire que tous les foyers qui squattent les bateaux coulés et à l’abandon dans le fleuve dans la zone relevant de l’ex-ONATRA seront déguerpis. Il nous revient que d’autres ports privés sont aussi tentés de faire dégager leurs concessions de boat-peoples qui, selon certaines estimations, abriteraient des centaines des familles. Eux-mêmes aiment à s’appeler « Monde à part » et servent de main-d’œuvre dans les petits ports privés qui s’enchevêtrent entre N’dolo et Kingabwa.
Les recettes réalisées par l’Etat en 2017, plus de 100 millions de FC, sur la taxe d’homologation d’un port ou d’un beach prouvent à suffisance que les activités mercantiles fluviales et lacustres ont boosté la création des ports. Cependant, des promoteurs déplorent des tracasseries des « services » pourtant illégaux qui opèrent dans différents ports lacustres ainsi que des impôts et taxes montés de toutes pièces par les administrations fiscales provinciales.
Parmi les taxes et autres droits qui empoisonnent le climat des affaires, des constructeurs des navires et des armateurs déplorent, par exemple, les droits pour prestations particulières effectuées à la demande du conducteur ou d’autres personnes intéressées exigés par la Police fluviale et lacustre, ou encore les droits pour prestations particulières effectuées à la demande du capitaine, du consul, du conducteur ou d’autres personnes intéressées. Cet armateur qui s’est confié à la presse locale, crie haro sur des taxes qui ont tout l’air de rançons de pirates.
Selon nos sources, en 2016, plus de 500 millions de FC ont été versés par des auxiliaires de transport maritime, fluvial et lacustre, mais 42 millions seulement ont été officiellement enregistrés par la DGRAD. Pour l’exercice 2018, la taxe d’agrément inhérente aux services publics et professions d’auxiliaires précités est estimée à plus de 610 millions de FC. En 2016, les armateurs ont versé plus de 100 millions de FC au trésor au titre des droits fixes de police fluviale et lacustre pour le transport des marchandises et des personnes, mais la DGRAD n’a signalé que 88,1 millions de FC. La Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et des participations escompte percevoir plus de 365 millions de FC sur cet impôt indirect en 2018.
POLD LEVI