L’Ouganda a conclu un accord de financement avec l’Agence Française de Développement (AFD), pour la modernisation d’une ligne électrique de 135 km.
Ce projet qui devra mobiliser un peu plus de 37,1 millions d’euros facilitera à terme l’exportation de courant vers le Rwanda et la RDC voisins. L’électricité sera générée en brûlant de la bagasse, un résidu de canne à sucre. La production d’énergie via la bagasse est devenue populaire, attirant l’attention des industriels utilisant la canne à sucre comme matière première, selon l’AFD.
Malgré les expérimentations menées notamment dans les régions de Kwilu-Ngongo et de Kiliba, la RDC ne figure pas cependant parmi les pays africains susceptibles d’exploiter les bagasses comme source d’énergie. D’après le récent rapport du Réseau de recherche sur la politique énergétique en Afrique, AFREPREN, basé à Nairobi, au Kenya, l’Île Maurice dispose de loin de grandes potentialités d’utiliser la bagasse (résidus de canne à sucre) provenant des industries sucrières et des déchets des industries du papier, du bois de palme et du riz. « L’île Maurice fournit un excellent exemple et couvre près de 40 % de sa demande électrique grâce à la cogénération (environ la moitié de l’électricité produite par cogénération provient de la bagasse) », lit-on dans le rapport d’AFREPREN. L’industrie sucrière est une importante utilisatrice de la cogénération. Depuis le début de l’année 2000, la cogénération dans les raffineries de sucre au niveau mondial a presque atteint une capacité de 1 100 MW, auxquels s’ajoutaient 450 MW en construction. La plupart des aménagements sont enregistrés en Inde et sur l’île Maurice, poursuit le rapport. Les autres pays africains qui se distinguent, sont en ordre utile, l’Éthiopie, le Kenya, le Malawi, le Soudan, le Swaziland, la Tanzanie et l’Ouganda.
POLD LEVI