Depuis la publication des listes provisoires des candidats à la députation nationale et à l’élection présidentielle de décembre prochain, certaines déclarations incendiaires des habituels prophètes de malheur tout comme quelques titres à la Une de certains journaux kinois ont de quoi faire frémir.
Désillusionnés par le cinglant démenti apporté à leurs anticipations apocalyptiques de voir le Président Kabila tripatouiller la Constitution pour s’offrir un troisième mandat consécutif contraire à cette Loi des Lois, ces adeptes du chaos ont embouché les trompettes de Jéricho autour de l’invalidation par la CENI des candidatures de leurs « champions » et donner la fausse impression que la vie et la survie de la Nation dépendent du maintien inconditionnelle de ces individus sur les listes des candidats à divers scrutins.
Du sang congolais qui va de nouveau couler à l’embrasement généralisé annoncé du pays en passant par les qualificatifs les plus infamants dont est affublée la Commission électorale comme « manque de transparence, de neutralité, d’indépendance et d’inclusivité », on n’est pas loin du degré zéro de la politique.
Ces pyromanes qui ont manifestement peur des élections et qui sont à la recherche effrénée d’un alibi pour livrer la Patrie de Lumumba aux chiens en appellent à des interférences extérieures dans notre processus électoral, une attitude inédite dans l’histoire des Nations. En désespoir de cause, ils s’auto-attribuent les prérogatives de la CENI pour défendre leur conception du principe de l’inclusivité, laquelle, selon eux, doit se faire même au mépris de la Constitution et des lois de la République pour intégrer coûte que coûte ceux de leurs « jokers » qui ne remplissent pas les conditions d’éligibilité prévues par ces textes normatifs.
Pourtant la CENI est bien l’émanation de toutes les composantes sociopolitiques que compte notre pays, à savoir la Majorité, l’Opposition et la Société Civile. Par ailleurs, tous ceux qui se sentiraient légitimement lésés par son travail disposent des voies de recours légaux devant la Cour Constitutionnelle.
Les Congolais ne doivent plus jamais s’enivrer outre mesure des libertés si chèrement conquises pour se transformer, par de telles menaces directes contre la République et la démocratie qui sont du reste passibles de poursuites pénales.
Le seul combat qui vaille est celui de l’indépendance, de la souveraineté nationale et de l’émergence de notre pays qui ne peut en aucune manière faire l’économie du respect par tous des institutions publiques nationales et de leurs attributions respectives.
LE MAXIMUM
LISTES PROVISOIRES DES CANDIDATS AUX ELECTIONS 2018 : Le degré zéro de la politique
