Le Chemin de fer Matadi-Kinshasa, CFMK, a, en moyenne, transporté 10.000 t des marchandises et 2.000 personnes, chaque mois, durant le premier semestre 2018. Selon la SCTP ex-ONATRA, le chemin de fer a le plus transporté des marchandises en importation: 8.746 t en janvier, 11.318 t en février, 10.032 t en mars, 7.244 t en avril, 5.024 t en mai et 7.745 t en juin. Le tonnage mensuel des marchandises exportées n’a atteint les 1.000 t qu’au mois de mars 2018, soit 1.058t. En janvier, quelque 284 t des marchandises ont été exportées à partir de ports de Boma et Matadi, via le chemin de fer, et 711 t en février, puis 1.058 t en mars, 684 t en avril, 818 t en mai et 853 t en juin. Les statistiques mensuelles du trafic voyageur se présentent comme suit : 2294 personnes en janvier, et 1836 en février, 2.065 en mars, 2660 en avril, 1952 en mai et 2660 en juin. La ligne qui relie le port de Matadi à Kinshasa est longue de 366 kilomètres. Son écartement est depuis 1931 de 3½ pieds ou 42 pouces (voie cape; 1,067 mètre). Ce chemin de fer appartient, en réalité, à la Société nationale des chemins de fer du Congo, SNCC. Il n’est qu’exploité par la Société commerciale des transports et des ports (SCTP, anciennement ONATRA) selon un accord signé par les deux compagnies. Mais cette ligne a perdu de grandes parts du marché, dû à son état lamentable, à l’insécurité sur le rail (certains trains sont attaqués) et à la remise en état de la route le long du rail en 2000. Selon des sources congolaises, un accord avec une entreprise de construction chinoise a été signé en été 2006, selon lequel ladite société financera la rénovation de la voie, du matériel roulant, des voies de communication, la signalisation et l’énergie électrique. L’ex-ONATRA a, en effet,opté pour une politique commerciale agressive pour relancer le rail. Toutefois, le pont de Matadi, le plus grand pont-rail suspendu du monde, n’est pas actuellement exploité pour le chemin de fer. Le 30 juin 2018, la Société commerciale des transports et des ports a, en effet, réceptionné, en ce jour, deux locomotives et 50 wagons en provenance de la firme sud-africaine ARSS, Africain Rolling Stock Solution. Ces acquisitions s’inscrivent, en effet, dans le cadre d’un contrat d’une valeur de 21 millions de dollars, avait fait comprendre le DG de la SCTP, Daniel Mukoko Samba. « Le partenaire amène 7 locomotives et sur ce lot nous avons acheté deux. Mais nous avons aussi acheté trois locomotives qui ne sont pas encore arrivés. Nous aurons au total 12 locomotives propres et 5 que le partenaire aura amenés, ce qui fera 17 locomotives d’ici six mois. Le partenaire amène aussi plus au moins 150 wagons », a assuré le DG de la SCTP.
Et de poursuivre, « Actuellement nous utilisons 130 wagons et dans les six prochains mois nous allons encore récupérer une centaine. Donc nous auront près de 400 wagons opérationnels d’ici la fin de l’année. Notre objectif c’est d’organiser entre 4 à 5 rotations par jour des trains marchandises avec le temps de chômage ou de repos c’est à dire déchargement, approvisionnement et autres d’au moins trois heures ».
POLD LEVI