Les 3 et 4 août 2018 à la frontière entre la RD Congo et la Zambie à Kasumbalesa, Moïse Katumbi Chapwe n’a jamais approché les services d’immigration de la RD Congo. Le dernier gouverneur de l’ex Katanga, qui avait pourtant clamé sur tous les toits son projet de retour au pays via Lubumbashi aux fins de déposer sa candidature à la présidentielle, s’est limité à la partie zambienne de la frontière avec la RD Congo, espérant que les foules payées pour se rendre de Lubumbashi à Kasumbalesa sur une distance de à 90 km pour l’accueillir, lui permettraient un retour en force.
Selon les dernières informations sur ce dossier, Moïse Katumbi n’avait pas non plus adressé la moindre demande d’atterrissage d’avion sur l’aéroport de Lubumbashi à l’Autorité de l’Aviation Civile. Si un courrier qui ressemble à une demande semblable a bel et bien circulé sur les réseaux sociaux, aucune preuve de sa transmission à qui de droit n’est trouvable jusqu’aujourd’hui.
Scénariste
Le candidat à une désormais impossible candidature à la prochaine présidentielle se révèle dont un talentueux metteur en scène. Mais cela ne suffit plus, même avec tous les soutiens occidentaux, pour se jucher du jour au lendemain à la tête de l’immense RD Congo, estiment de plus en plus d’observateurs. « Je voulais traverser pacifiquement, retourner chez nous. Je n’avais pas une armée. Je voulais aller participer à ce grand rendez-vous qui est en train d’être gâché par un seul homme. Un homme qui ne veut pas la paix, un homme qui ne veut pas la démocratie dans notre pays … », accuse, faussement de toute évidence, Moïse Katumbi. Les intentions pacifistes katumbistes n’en sont pas, étant donné qu’une armée peut se dissimuler dans une foule, et qu’à Kasumbalesa avaient été convoyés des foules rameutées par les lieutenants de l’ancien gouverneur. L’expérience burkinabè, où Blaise Campaoré a été mis en fuite par une prétendue foule en furie, a révélé que parmi manifestants s’étaient mêlés des commandos chargés de tâches d’entraînement de foules vers des objectifs stratégiques prédéfinis. « Katumbi prend ses compatriotes pour des dupes », déclare en souriant un diplomate africain en place à Kinshasa.
Menteur
L’ex gouverneur de l’ex province du Katanga n’améliore pas non plus son image en mentant de manière effrontée lorsqu’il soutient que « j’ai demandé l’autorisation d’atterrissage à Lubumbashi. Ils ne m’ont pas donné cette autorisation ». Tel qu’on les connaît ses lieutenants et lui, les katumbistes auraient diffusé sur tous les réseaux sociaux du monde les preuves de la réception (accusé de réception de l’Autorité de l’Aviation Civile rd congolaise) et du refus par celle-ci d’une demande d’atterrissage s’il y en avait eu une, estiment les observateurs depuis que de Kinshasa, le ministre de la Communication et Médias et porte-parole du gouvernement a démonté les mensonges katumbistes sur le sujet. Au cours d’un point de presse (texte intégral ci-contre), Lambert Mende Omalanga a révélé que l’ancien gouverneur et « … ses amis ont dans un premier temps inventé une fausse demande d’autorisation d’atterrissage jamais envoyée à l’Autorité de l’Aviation Civile avant de prétendre faussement avoir été empêché d’entrer en RDC en fabriquant des faux communiqués attribués sans précision ni source claire tantôt à « des autorités zambiennes », tantôt à « des autorités congolaises » non autrement identifiées pour des raisons évidentes ». Avant d’asséner que « ce monsieur ne s’est jamais présenté du côté congolais de la frontière à Kasumbalesa ni vendredi, ni samedi derniers. Il s’est limité à se pavaner en territoire zambien sans traverser ou même approcher de la ligne de démarcation frontalière pour se présenter à une quelconque autorité congolaise. Par ailleurs, aussi bien la PNC, la DGM que la DGDA confirment que notre frontière avec la Zambie n’a jamais été fermée vendredi et samedi. Bien au contraire, vendredi elle était ouverte jusqu’à 19h00’, 30 minutes après l’heure normale de fermeture et samedi plus de trois heures au-delà des heures normales de fermeture. Tout le reste relève de simples ragots et de rumeurs ». Jusqu’au moment où Le Maximum mettait sous presses, jeudi 9 août 2018 dans l’après-midi, aucune de la fausseté des affirmations du porte-parole du Gouvernement n’avait été rendue publique.
Kasumbalesa fut un scénario politique va-tout à la limite du raisonnable.
J.N.
POINT DE PRESSE DU MINISTRE DE LA COMMUNICATION ET MEDIAS PORTE