Six mois après l’attribution de trois concessions forestières à deux groupes chinois, une autre entreprise chinoise, China Company Forest group, veut exploiter le bois congolais, mais formellement certifié.
China Company Forest group a, d’abord, entamé des négociations avec l’Ogefrem, Office de gestion du fret multimodal, dernier maillon dans la chaîne de l’exploitation-exportation des ressources naturelles forestières de la RDC. L’Ogefrem dispose d’un parc à bois au port maritime de Boma en vue de l’exportation des essences r-dcongolaises en toute légalité. « L’un des principaux rôles de l’Ogefrem, c’est faire la promotion du commerce extérieur en République démocratique du Congo. Dans cette optique, nous avons été en contact avec la compagnie chinoise China company forest group, premier importateur du bois en République populaire de Chine. Une entreprise mixte dont 35% des parts appartiennent aux privés et 65% au gouvernement chinois. Ces investisseurs sont très intéressés à investir dans le domaine de l’exploitation forestière en RDC », a déclaré Patient Sayiba, directeur général de l’Office. Selon les médias publics, le numéro un de l’Ogefrem a servi de relais entre la délégation de China Company Forest Group conduite par son directeur général, M.Song, et le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Amy Ambatobe, fin juillet 2018.
China Company Forest Group voudrait, dans un premier temps, acheter des grumes, les exporter pour une transformation en Chine. Par la suite, la firme parapublique chinoise négociera des concessions forestières et des permis de coupe du bois avec l’Etat r-dcongolais. M. song n’exclut pas la possibilité de monter une usine de transformation de bois en RD Congo, avec à la clé, la création d’emplois dont le pays a tant besoin. Mais l’entreprise chinoise avance des préalables pour investir en RD Congo. Elle s’assurer que le bois qu’elle exportera est certifié conforme à l’exportation. En tout cas, le gouvernement de Pékin, actionnaire majoritaire dans China Company Forest Group, ne tient pas à être cité dans les sales affaires d’exportation des bois extraits des concessions sujettes à caution, non reconnues par sog, étant donné qu’elle ne peut être impliquée dans l’exportation frauduleuse. Selon nos sources, China Company Forest Group s’est d’ailleurs entretenu avec le chargé de mission du Fonds Forestier National, FFN, Alain Kalangiro, question de se rassurer que ses investissements seront orientés sur du bois ayant obtenu l’avis favorable de toutes les autorités et de leurs services respectifs.
POLD LEVI