L’opinion, en RD Congo comme partout ailleurs à travers le monde peine à y croire. Pourtant, faits et signaux qui ne trompent pas se multiplient, qui assurent que la démocratisation poursuit son bonhomme de chemin au pays de Partrice-Emery Lumumba et de Mzee Laurent-Désiré Kabila. Au cours du discours prononcé devant les deux chambres du parlement réunies en congrès, le 19 juillet 2018, Joseph Kabila avait réitéré sa volonté de respecter la constitution de la République sans parvenir à convaincre ses détracteurs. Le week-end dernier, au terme d’une réunion stratégique du Front Commun pour le Congo (FCC) dans sa ferme de Kingakati, le président de la République a demandé à ses partisans de lui proposer une liste de potentiels candidats de la nouvelle plateforme à la présidentielle du 23 décembre 2018. Reçus par groupe de 4 personnes, les représentants des regroupements qui composent le FCC se sont entendus accorder 48 heures pour présenter leurs propositions. Les candidats, selon le vœu de Joseph Kabila, doivent être “patriotes, rassembleurs, visionnaires, prêts à se sacrifier pour le travail, disponibles et accessibles, faire preuve d’un leadership fort sans tribalisme, d’engagement sans faille pour le Congo, remplir les conditions d’éligibilité et avoir une expérience avérée dans la gestion de la chose publique”, ont rapporté des médias.
L’information faisait encore le buzz sur les réseaux sociaux, lundi 30 juillet, alors que se poursuivaient les conciliabules de la ferme présidentielle, à quelques encablures de la capitale rd congolaise. De même qu’elle suscitait de nombreux commentaires sans occulter l’essentiel : Joseph Kabila avait ouvert la voie à sa succession à la tête de l’Etat au sein de sa famille politique. Ce qui signifie, entre autres, que le Chef de l’Etat en place en RD Congo ne briguera pas un troisième mandat présidentiel consécutif, ainsi qu’on lui en prête l’intention depuis plusieurs années.
Il y aura un dauphin de Joseph Kabila.
J.N.