En même temps que l’opinion apprenait, le week-end dernier, que le Front Commun pour le Congo, la nouvelle plateforme électorale dont Joseph Kabila est l’autorité morale, avait été chargée de présenter une liste de potentiels candidats à la présidentielle au Président de la République, circulait avec insistance dans les réseaux sociaux le nom d’un candidat. Modeste Bahati Lukwebo, ministre d’Etat et ministre du Plan. Le patron de l’AFDC, était pressenti candidat président de la République, assuraient des sources largement répercutées dans certains salons politiques et relayées dans la toile. Ici, l’information était même assortie d’une biographie, plutôt fournie, sur l’actuel ministre du Plan. « Modeste Bahati a été le choix de plusieurs regroupements politiques de la Majorité Présidentielle», assuraient avec insistance ces sources qui ne se sont pas privées de présenter le patron de l’AFDC sous son meilleur jour possible.
Seulement, l’annonce de ce choix paraît prématuré, aux yeux de certains observateurs qui estiment qu’il s’est passé trop peu de temps entre la demande du Président de la République et l’expression du choix porté sur Bahati. « En principe, personne ne savait ce que Kabila allait dire à Kingakati. Tout le monde a été pris de court et il est surprenant que l’on ait eu le temps de se prononcer sur des choix », avance une source interrogée par Le Maximum. Qui soupçonne, pour dire les choses clairement, le ministre du Plan du Gouvernement Tshibala de forcer les choix de Joseph Kabila et de ses collègues du FCC sur sa personne.
A la limite donc, ce qu’il y a à retenir d’informations relatives au choix porté sur Modeste Bahati, c’est que l’homme nourrit de sérieuses ambitions pour le top job en RD Congo. Peut-être même avec un peu trop de véhémence. Et cela pourrait tout compromettre.
Des observateurs interrogés par nos rédactions se souviennent désormais que Bahati Lukwebo n’en est pas à son premier coup du genre. L’homme avait déjà crânement posé sa candidature au remplacement de Vital Kamerhe à la tête de l’Assemblée Nationale contre l’avis de sa famille politique en avril 2009. Mais aussi, qu’à la création du G7, Modeste Bahati compte parmi les mécontents qui allaient rejoindre la plateforme Katumbiste, avant de rétropédaler à la toute dernière minute.
Autant d’éléments qui ne rassurent pas grand monde chez les kabilistes, et qui rendent encore plus suspecte une candidature qui a toutes les allures d’une fuite en avant.
J.N.