D’après le gouverneur de la province de l’Equateur, Boloko Bolumbu, l’Etat dispose d’un budget initial de 406.121.614,45 FC pour la construction du parc agro-pastoral industriel de Mbandaka.
Le marché de construction du parc a d’ailleurs été confié à l’entreprise Serru-Top. Il ne reste plus qu’un dernier réglage administratif pour que l’entreprise se mette à l’œuvre.
Eléphant banc ?
Mais des experts doutent déjà de la rentabilité du projet qui est sujette à caution. Pour la Fédération des Entreprise du Congo, FEC, le projet des parcs agro-industriels a montré ses limites avec le parc pilote de Bukanga-Lonzo, à près de 225 Km de Kinshasa. Son président, Albert Yuma, a même déclaré que «c’est des dizaines des millions de dollars jetés dans du sable». Lors du Séminaire d’orientation budgétaire 2019, des délégués de la société civile ont unanimement rejeté la décision du gouvernement de poursuivre ses différents projets des parcs agro-industriels. L’essentiel des crédits retenus dans la rubrique fonctionnement de l’État en 2017, soit 854,5milliards de FC, a été affecté aux études de faisabilité pour l’extension des parcs agro-industriels à travers le pays. Pourtant le site pilote de Bukanga-Lonzo n’a réalisé que plus ou moins 25 % de ses objectifs, selon des indications officielles. Sur le plateau d’une télé de la place, le sénateur MLC (opposition) Jacques Ndjoli a soutenu que le gros de produits estampillés Bukanga-Lonzo vendus à Kinshasa sont en réalité des produits importés. Des sources au ministère de l’Agriculture, l’on apprend que le gouvernement a sollicité le concours de la Banque Africaine du développement (BAD) pour viabiliser le parc et ouvrir le projet, s’il le faut, à l’investissement privé. Pour le gouvernement, les parcs agroindustriels constituent un socle de développement susceptible de porter la RDC vers le statut de pays émergeant en 2040.
POLD LEVI.