L’Etat a instauré la taxe sur l’implantation d’unités éoliennes fait polémique depuis 5 ans. Mais les premières recettes n’ont été enregistrées qu’en 2017.
Le ministère des Ressources hydrauliques et Electricité (Energie) a officiellement déclaré ses premières recettes sur l’énergie éolienne depuis que la taxe inhérente a été instaurée en février 2013.
Son la DGRAD, Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et des participations, la taxe relative à l’autorisation d’implantation d’unités éoliennes a rapporté à juin 2017, quelque 1.946.558 FC, alors que le ministère des Ressources hydrauliques et Electricité, comme les années précédentes, n’en avait pas prévu des prévisions budgétaires. Idem pour 2018.
Pourtant, fin décembre 2017, le secrétaire permanent adjoint de la Commission nationale de l’énergie (CNE), André Kabwe Bibomba, a indiqué que la RDC disposait d’une possibilité de recourir aux énergies renouvelables, dans un partenariat public-privé, afin de résorber le déficit en énergie électrique. Mais toutes ces formes d’énergie sont jusque-là non encore maitrisées, suite notamment au manque d’intérêt de la société rd congolaise et à la faiblesse du potentiel éolien.
Dans un rapport sur les énergies renouvelables, le COPIREP, Comité de pilotage de la réforme des entreprises publiques, a soutenu que la RDC ne peut pas développer une unité de transformation de l’énergie éolienne du fait que la plupart des régions du pays se situent en dessous de la vitesse de démarrage des éoliennes rapides qui est de 5m/seconde.
Expérimentation à Inongo
Pourtant, grâce au concours technique de la firme italienne Zloty, la ville d’Inongo dans l’ex-Bandundu sert de site pilote national de l’électrification par énergie éolienne. Des données anémométriques ont été concluantes et le projet est en cours d’exécution depuis quelques mois. Selon des ingénieurs italiens à l’origine du projet, l’éolienne est totalement indépendant d’un taureau et peut produire de l’énergie pour la vitesse du vent comprise entre 5 m / 25 m / s et au-delà. Le projet s’étendra, en effet, sur une zone de collines loin des zones habitées. Il disposera également des conduits souterrains pour relier les différentes stations et la connexion réseau à haute tension-bas pour les services publics de la ville. Même l’éclairage public, composé de poteaux d’éclairage et de soutenir susceptibles lampes au sodium à pression, sera assuré, rassurent les ingénieurs italiens.
Des expérimentations de l’énergie éolienne ont également été tentées avec succès par des scientifiques du côté de Muanda, sur le littoral, dans la province du Kongo central, et à Goma et Rutshuru, dans le Nord-Kivu. Dans le cadre de la sécurité alimentaire et de l’exportation des produits vivriers, l’expert en énergie électrique et en techniques rurales, Patrick Lomanga, préconise d’ailleurs que les étendues de terres puissent être utilisées pour l’agriculture et l’élevage moderne qui font appel à l’électricité. Par exemple, souligne-t-il, les savanes entre Kinshasa et Bandundu/ville, celles du district du Kwango au départ de Kenge jusqu’à Kasongo-Lunda, voire au-delà, ou encore celles du Katanga, ainsi que les collines du Kivu doivent bénéficier de la filière éolienne. Qui permet de produire en abondance une énergie propre sans émissions des polluants, comme le CO2, associée aux sources fossiles. «Cette énergie propre est en train de gagner du terrain. L’éolienne permet des micro-réalisations qui contribuent à améliorer la santé et la qualité des vies des populations, grâce notamment à un meilleur accès à l’eau potable», fait-il remarquer.
POLD LEVI