Des entreprises des services d’électrification champignonnent en RDC. En témoigne, le trop plein de demandes d’agrément déposées au ministère de Ressources hydrauliques et Electricité depuis 2015.
Service d’assiette, le ministère ex-Energie devrait réaliser, selon la DGRAD, au bas mot 220 millions de FC des recettes dans l’agrément et le renouvellement d’agrément des entreprises des services d’électrification, courant 2018. D’après la régie financière, le taux de réalisation des droits d’agrément des entreprises des services d’électrification en 2015 avait dépassé de peu les 855%, soit plus de 37.2 millions de FC sur des prévisions de 4.3 millions de FC. En 2016, le taux de réalisation fut de 452%.
En numéraires, les recettes se sont chiffrées à plus de 77.6 millions de FC sur des assignations de 17.6 millions de FC. L’Etat devrait gagner au moins 147 millions de FC à travers la taxe annuelle de renouvellement d’agrément des entreprises de services d’électrification en 2018.
Par ailleurs, les autorisations de construction d’un barrage, d’une centrale et d’une microcentrale hydroélectrique représentent plus de 1,6 milliards de FC des prévisions depuis 2015, en fait, juste six mois après la promulgation de la loi sur libéralisation du secteur de l’électricité en République Démocratique du Congo.
En fait, la SNEL ne détient plus le monopole de la production et de la distribution du courant en RDC, mais la loi portant libéralisation du secteur de l’électricité piétine encore dans son application.
Le président de la Fédération des entreprises du Congo, FEC, Albert Yuma Mulimbi a, en effet, déploré, lors de la dernière conférence sur l’énergie, mi-avril 2018, que sur 25 projets de textes d’application adoptés au terme d’une série de rencontres tenues entre le 1er mars et le 21 juillet 2017, deux textes seulement ont été publiés à ce jour. «Outre les 23 projets de textes d’application, organigrammes, projets de décrets et d’arrêtés, projets de contrats types encore à publier, il restera, pour donner toute force à la loi sur la libéralisation du secteur de l’électricité et surtout au cadre qu’elle institue, à valider 10 textes supplémentaires, à mettre en place les conseils d’Administration de l’ARE, Autorité de régulation de l’électricité et de l’ANSER, Agence nationale de service d’électrification rurale à recruter leur personnel et à leur affecter le budget sans lequel elles ne pourront fonctionner», a fait comprendre le président de la FEC
POLD LEVI