L’on croirait un gag. Pourtant, c’est la triste réalité de la fibre optique posée de Muanda à Kasumbalesa via Kinshasa. Des câbles destinés à une installation aérienne ont été posé sous le sol. D’une senteur succulente, ils attirent des rongeurs qui les sectionnent avidement, déplore Emery Okundji.
Venu défendre la nouvelle loi sur les télécoms, début juin 2018, le ministre de tutelle, Emery Okundji, a eu ces mots sur la fibre optique, “Il demeure constant que la qualité des services fournis par notre réseau national à fibre optique n’est pas bonne. Cela est dû à plusieurs facteurs notamment des malfaçons de construction et le manque des moyens financiers pour assurer l’expansion et la maintenance du réseau“. Et le ministre des PT& NTIC d’ajouter que «en effet, le tronçon Kinshasa-Muanda comportait déjà des imperfections dues à une mauvaise qualité non seulement de la fibre déployée mais également des travaux de génie civil de son enfouissement. Les mêmes tares sont observées sur la ligne Kinshasa-Kasumbalesa via Sakania où la fibre déployée est toujours sectionnée par des rongeurs». M. Okundji a, par ailleurs, fait savoir que la Société congolaise des postes et des télécommunications, SCPT ex-OCPT, opérateur public, devient un opérateur commercial et détient des parts dans la fibre optique dans un environnement concurrentiel. Le gouvernement ayant, en effet, mis en place un Etablissement public dénommé SOCOP, Société congolaise de la fibre optique, qui va gérer la fibre optique. Selon des sources crédibles, la SOCOF envisage, en effet, de poser ses propres câbles de Muanda à Kinshasa. Il sied de rappeler que les auteurs de ce crime économique n’ont jamais été inquiétés et prétendent toujours défendre le Chef de l’Etat et ses projets. Nous y reviendrons. Il sied, par ailleurs, de noter que malgré les assurances de la DGRAD, l’Etat a revu à la baisse le prix de la 4G. Fixé au départ à 66.132.500.000 FC, environ 36,5 millions de dollars, la RD Congo a, en réalité, vendu quasiment moitié moins la licence 4G, soit 20 millions USD. Le ministre des Postes, Téléphones et nouvelles technologies de l’information et de la communication, PT& NTIC, Emery Okundji, a soutenu que l’Autorité de régulation des postes et télécommunications congolaises, ARPTC avait mené des consultations préalables au lancement des réseaux 4G. Cependant, en l’absence de fréquences disponibles dans les bandes 700 et 800 MHz appropriées pour l’exploitation de cette technologie, jusqu’à ce jour utilisées pour la télévision analogique, le gouvernement était dans l’impossibilité d’organiser un appel d’offres.
Au cours de cette phase de consultations, le prix a été aussi discuté avec les opérateurs qui ont accepté de réutiliser leurs propres fréquences 2G pour la 4G en attendant la libération totale des fréquences appropriées. «C’est la combinaison de ces facteurs qui explique le prix de 20.000.000 dollars arrêtés », a fait savoir Emery Okundji aux sénateurs restés dubitatifs. Toutefois, « le Gouvernement projette de revoir à la hausse le taux de la redevance annuelle sur les fréquences en vue d’optimiser ses recettes », a annoncé le ministre.
Pourtant, à la DGRAD, l’on indique que le gouvernement avait donné « des assurances de la vente d’une licence de 4éme génération à 66 132 500 000FC. Ou encore « l’organisation des missions d’encadrement et de suivi de la mobilisation des recettes du secteur entre la DGRAD et le service d’assiette », donc le ministère des PT& NTIC. Hélas. Il sied de rappeler que la licence G3 a été vendue à 15.000.000 de dollars.
POLD LEVI