A l’Assemblée provinciale du Haut-Uélé, l’actualité reste dominée par la question orale avec débat initiée le 2 mai 2018 par l’honorable Ismaël Arama Ndiama, ancien vice-gouverneur du gouvernement Autsai Asenga, à l’époque de la grande province Orientale, contre la ministre provinciale des finances, économie, industrie, commerce et entrepreneuriat, Jeanne Abakuba Anyakimapa. Mercredi 9 mai 2018, la question orale avec débat a été muée en interpellation, la ministre concernée n’ayant pas fourni des explications satisfaisantes, sur cette question portant sur les actes générateurs des recettes dans la province, selon l’auteur de la question. Ismaël Arama Ndiama s’est déclaré insatisfait du fait de la persistance de nombreuses zones d’ombres. Notamment, en ce qui concerne les imprimés de valeur, considérés ici comme l’unique source principale de recettes de la province. La province a produit combien d’imprimés de valeur, d’abord par catégories et secteurs des services, combien d’imprimés de valeur ont été consommés jusqu’ici, les fiches de stocks, combient de temps peuvent-ils encore servir ? Par ce que sur terrain, a-t-il martelé, nous recevons des plaintes, soit des assujettis, soit des services d’assiette qui déplorent la carence en d’imprimés de valeur, contrairairement à ce que Madame la ministre affirme lorsqu’elle soutient qu’« Il n’y a pas le manque d’imprimés de valeur…».
Ismaël Arama Ndiam épingle à cet effet le retard de de 18 mois d’arriérés de salaires enregistrés à la DGRHU/Haut-Uélé, qui ne se justifient apparemment pas alors que les fonds sont déjà votés et inscrits dans le budget de la province.
Selon l’Honorable Paulin Odiane Doune, interrogé sur la question par Le Maximum, le vrai problème est que Madame la ministre n’a pas pu répondre correctement aux préoccupations des députés provinciaux. La province dispose de suffisamment d’actes générateurs mais l’orientation des recettes produites pose un sérieux problème en termes de gestion. C’est ainsi que Madame la ministre a préféré convertir la question orale avec débat en une interpellation. Cette dernière, selon l’Honorable Paulin Odiane Doune, est mieux par ce que s’il n’y a pas satisfaction soit, on pourrait probablement initier une motion de défiance, soit qu’elle peut se terminer par des recommandations qui seront considérées comme étant celles de la plénière. Et dans le cas où on n’arriverait pas à répondre favorablement à toutes ces recommandations dans un délai raisonnable, il serait légitime de déférer la ministre devant les cours et tribunaux au besoin, explique Paulin Adiane Doune.
Interrogé par Le Maximum, l’auteur de la question orale avec débats persiste et signe. Ismaël Arama Ndiama tient à obtenir des éclaircissements notamment sur l’état des lieux des imprimés de valeur, la quantité exacte produite par catégorie, la clé de répartition selon les différents secteurs d’activités, la gestion des fiches de stocks, la restructuration de la Direction générale des recettes du Haut-Uélé/DGRHU par rapport aux critères de recrutement et d’affectation des agents, l’existence des postes vacants dans certains ressorts, ainsi que la question des 18 mois d’arriérés de salaires enregistrés à la DGRHU…
Alain PANGUIMO
Correspondant à Isiro.