Sur invitation de la Délégation de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), la première réunion du comité ad hoc d’audit du fichier électoral de la République Démocratique du Congo a permis au Chef de Délégation de l’OIF, le Général Siaka Sangare, de présenter les termes de référence de la mission ; son approche méthodologique ; l’organisation, le fonctionnement et la composition du Comité ad hoc et, en particulier, de présenter le code de bonne conduite et sa validation par toutes les parties prenantes, rapporte une dépêche de la centrale électorale.
Programmée du 06 au 25 mai 2018, cette mission d’audit du fichier électoral intervient dans le cadre de l’accompagnement que l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) déploie en faveur des processus électoraux dans l’espace francophone et en réponse à la demande écrite de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) de la République Démocratique du Congo formulée à la Secrétaire Générale de la Francophonie, Madame Michaëlle Jean, précise-t-on.
La mission d’audit a pour objectif d’évaluer, dans une démarche inclusive et transparente, le fichier électoral après la réalisation, par la CENI, des opérations d’enrôlement des électeurs, de centralisation et consolidation des données au niveau national.
Les objectifs spécifiques de l’audit sont : d’identifier les forces et faiblesses du fichier électoral ; d’évaluer la conformité du fichier électoral par rapport au respect des normes et standards internationaux ; de faire des propositions permettant de consolider les forces observées dans la conduite du processus et de proposer des solutions d’amélioration à court, moyen et long terme pour surmonter les faiblesses identifiées.
Un Comité ad hoc a été mis en place dans le cadre duquel les experts de l’OIF travailleront étroitement avec les représentants de la Majorité présidentielle (5), de l’Opposition politique (5), de la société civile (7) et les autres Partenaires Techniques et Financiers (4) ainsi que 7 experts de l’Assemblée plénière et des directions techniques de la CENI. Ces représentants disposent d’un statut d’observateur actif au sein du Comité ad hoc d’audit du fichier électoral.
Plusieurs réunions sont programmées à partir de ce jeudi 10 mai 2018. Les sessions de travail seront déclinées en thèmes en fonction d’un ordre du jour préétabli par la mission de l’OIF. Les travaux déboucheront sur la présentation d’un rapport et des recommandations préliminaires de l’audit du fichier électoral réalisé par la Mission de l’OIF.
Le clou de cette première séance de travail a indéniablement été la lecture suivie de la validation (signature) par tous les participants du code de bonne conduite devant guider de façon indépendante, transparente et sans compromission toutes les activités du Comité ad hoc.
Faisant écho au Général Siaka Sangare qui a prévenu les parties prenantes qu’il n’existe pas de fichier électoral parfait, le Président de la CENI a salué les débats démocratiques autour du fichier électoral tout en rappelant l’enjeu du présent audit qui est d’aboutir à un fichier électoral consensuel répondant aussi bien aux standards internationaux, au principe de l’unicité de l’électeur et de garantir l’égalité des chances à tous les compétiteurs.
J.N.