Les habitants des groupements Buliki, Batangi-Mbau et Malio en secteur de Ruwenzori et Beni-Mbau ainsi qu’en Chefferie de Bashu au sud de BENI, vivent la peur au ventre. Depuis quelques mois, les mai-mai ont consolidé leur présence jusque dans certains quartiers périphériques du sud de la Ville de BENI. Ils ont été aperçus en nombre important au cours des semaines dernières dans les villages de Vutungu, Pabuka et Mukondi en groupement Buliki dans le secteur de Ruwenzori ainsi qu’à Ndeghengere au quartier Liakobo dans la périphérie de la commune urbaine de Beu. Ces inciviques effectuent parfois des mouvements entre Mataba et Kalunguta en passant par Kabasha, semant la terreur parmi les habitants. Mais la population a pris le parti de garder silence et évite d’alerter les Forces Armées de la RD Congo (FARDC) pour ne pas s’attirer des représailles.
Des informations rapportées par le CEPADHO, font état de kidnappings des civils dans la zone. D’aucuns disent que c’est pour leur survie (besoin de rançon pour relâcher leurs victimes) ou pour asseoir la terreur que ces mai-mai agissent ainsi.
Entre jeudi et samedi dernier, 3 civils ont kidnappés, et sont encore retenus en otage : 1 Mbusa Wasingya, 21 ans, kidnappé au village de Mulamba à 3km à l’est de Mataba jeudi 3 mai ; Kasosi Promesse (Mlle), 19 ans, du Village Mataba à à 13km au sud de la Ville de Beni ; et Paluku Kamate Werrason, 35 ans, du village Kalunguta, kidnappé samedi dernier à Mukondi à 4km à l’est de Kalunguta en Chefferie de BashuASHU. D’aucuns dans la région pensent que les ravisseurs ne tarderont pas à exiger des rançons sur la tête des kidnappés.
Le CEPADHO rapporte que dans la contrée, les mai-mai rendent justice et tranchent des litiges, prononçant des sentences irrévocables, exécutoires et sans appels. Ils menaceraient même de kidnapper les autorités politico-administratives de cette région où la présence des FARDC est faible.
AVEC LE CEPADHO