Les corps des accompagnateurs des enquêteurs onusiens assassinés au Kasai Central, Michael Sharp et de Zaida Catalan, ont été retrouvés le 24 avril 2018 dans le village de Moyo Musuila, à 60 Km au nord de Kananga, le chef-lieu de la province. L’information a été livrée lundi 7 mai 2018 par Marie-Ange Mushobekwa, la ministre rd congolaise des droits humains, citée par nos confrères d’Actualités.cd. « A ce jour, 19 personnes suspectées dans les atrocités du Kasaï ont été arrêtés. Les corps des accompagnateurs de Zaida Catalan et de Michael Sharp ont été retrouvés. L’auditorat des FARDC attend poursuivre les examens afin de pouvoir lier les noms aux dépouilles. C’est un travail que les médecins légistes devront faire pour certifier que les corps retrouvés sont bel et bien les corps des accompagnateurs des experts de l’ONU », a expliqué la ministre.
En septembre 2017, l’auditeur militaire René Kanyinda avait confirmé à que Bentu Tshinsela, un interprète et Isaac Kabuayi, un chauffeur de moto ainsi que deux chauffeurs de moto non identifiés avaient servi de guides aux deux experts des Nations unies tués en mars 2017. Ils auraient été tous tués, rappelle la même source. « Les accompagnateurs sont tous morts avec les experts. Il y a seulement deux motos qui ont été retrouvées. Leurs corps ne sont pas aussi retrouvés, mais un témoin a dit qu’il avait vu un milicien le jour du meurtre, circuler avec le bras d’une personne à la peau noire. Nous supposons que c’est peut-être le bras d’un des accompagnateurs ».
Marie-Ange Mushobekwa réaffirme la volonté des autorités rd congolaises de faire la lumière sur ce dossier. « Vous comprenez que les autorités ne croisent pas les bras. Elles poursuivent les enquêtes avec les équipes envoyées par l’ONU. Les autorités congolaises continuent à coopérer avec l’ONU afin de faire la lumière sur ce qui s’est passé dans le Kasaï et justice sera rendue à toutes les victimes, aux innocents et aux policiers tués », a-t-elle ajouté.
Selon la ministre, les enquêtes se déroulent normalement et les rapports entre les enquêteurs internationaux et les autorités congolaises sont au beau fixe.
« Je n’ai reçu aucune plainte de la part des experts internationaux des Nations Unies sur la situation dans les Kasaï. Bacre Waly Ndiaye m’a dit que tout se déroulait normalement et que les autorités congolaises coopèrent avec son équipe. Il n’y a pas d’entrave. Je n’ai pas non plus reçu une plainte venant du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) à ce sujet», a-t-elle précisé.
J.N. AVEC ACTUALITES.CD