«Nous avons compris que la MP n’avait pas de bilan à présenter au peuple congolais et que le seul projet qu’ils ont est d’obtenir l’exclusion de Moïse Katumbi de l’élection présidentielle. La plateforme Ensemble a un projet qu’elle présente aux Congolais. Nous nous structurons pour aller à la conquête de ce peuple afin de soutenir ce projet et d’en faire une réalité à l’occasion de prochaines élections».
Ces propos sont de Delly Sessanga, le secrétaire général récemment nommé par Moïse Katumbi, de la plateforme électorale «Ensemble pour le changement».
En toute logique donc, le G7 – coresponsable du bilan de la Majorité présidentielle autant du premier que du second mandat du Président Joseph Kabila – doit se sentir gêné parce qu’il n’a quitté le Gouvernement qu’en septembre 2015, à une année quasiment de l’échéance des institutions issues des élections de novembre 2011.
Le cas Gabriel Kyungu wa Kumwanza est illustratif à cet égard.
Peut-on, au cours de ces 25 dernières années, indiquer une période politique au cours de laquelle il a été effectivement tenu en dehors des rouages de l’Etat, à l’instar, par exemple, de Joseph Kapika, ministre du gouvernement Tshibala depuis seulement une année ?
Gouverneur du Shaba (Katanga) sous Mobutu, Gabriel Kyungu n’a réellement quitté les arcanes du pouvoir qu’en septembre 2015. Il a pris part à la gestion des affaires de l’Etat, directement ou indirectement, depuis près d’un quart de siècle.
Quel est le bilan de sa présence au pouvoir, ne serait-ce que pour son Katanga natal ?
Sur ce chapitre, Joseph Kabila avait interpellé les notables katangais la veille de l’année 2016, sans recevoir de réponse en écho, jusqu’à ce jour.
Cependant, membre de l’opposition institutionnelle, Delly Sessanga, est dans son bon droit lorsqu’il émet des critiques contre ses adversaires politiques de la majorité au pouvoir. C’est de bonne guerre comme on dit, même si ce n’est pas toujours pertinent. Mais cela étant, les critiques de l’opposant Sessanga s’adressent aussi indistinctement à Moïse Katumbi, son mentor, et à Gabriel Kyungu, qui sont étroitement associés à la gestion de la RD Congo depuis les élections de 2006 jusqu’à la création du G7.
Si donc la Majorité présidentielle n’a pas de bilan à présenter, ainsi que le soutient le nouveau secrétaire générale de la plateforme « Ensemble pour le changement », ces propos sont valables aussi bien pour Moïse Katumbi que pour Gabriel Kyungu. Les deux acteurs politiques de l’ex province du Katanga ne peuvent prétendre à un bilan en dehors de celui de la famille politique qu’ils ont récemment quittée.
NDL AVEC LE MAXIMUM