Il y a 10 ans jour pour jour, l’homme d’affaire israélien, Dan Gertler se lançait dans une aventure minière à Banalia, à quelque 125 Km au nord de la ville de Kisangani. Depuis le projet Oriental Iron company, Orico, a tout l’air d’un mirage.
Pourtant, d’après le ministre rd congolais des Mines, Martin kabwelulu, Dan Gertler avait investi quelque 7 milliards de dollars dans le projet Orico. Nous sommes au mois de mars 2008, le projet Orico consistait en l’exploitation de gisements de fer dans le territoire de Banalia et dans une partie de l’Ituri. «Les gisements de Banalia recèlent des minerais d’une grande valeur selon plusieurs experts. La société congolaise Bureau d’études et d’engineering, BEE, avait déjà effectué des études sur ce site il y a quelques temps», avait renchéri Martin Kabwelulu. Selon Dan Gertler, lui-même, Orico était en phase d’exploration. Elle avait notamment procédé aux forages de reconnaissance qui ont prouvé l’existence de minerais de fer. Et dans les trois prochaines années qui suivaient, soit en 2011, Orico aurait dû passer à la phase d’exploitation et acheminer de Banalia au port de Matadi, dans le Kongo Central, quelque 65 millions de tonnes de fer par an pour exportation. Depuis, rien n’est venu.
La grande production du fer du géant Rio Tinto – qui s’était également annoncé dans la région – s’est limitée elle aussi à un effet d’annonce. D’autres projets d’extraction de fer dans la région de Luebo, dans l’ex-province du Kasaï occidental et au Katanga avaient aussi été annoncés en grandes pompes par le ministère des Mines. RAS, rien à signaler, ni côté production ni côté recettes pour le Trésor. Et pourtant, la guerre de l’acier qui se profile à l’horizon d’Outre-Atlantique produirait à coup sûr ses effets jusqu’aux carrières de Banalia.
Les cours mondiaux du fer oscillent depuis le début de l’année entre 70 et 80 dollars la tonne. Comparé à fin 2017, des observateurs notent une hausse on ne peut plus considérable de 12,5%. Toutefois, une certaine abondance de l’offre et le ralentissement de la demande qui tirent les prix vers le bas reste perceptible. Alors que les prix avaient triplé entre 2006 et 2011, ils sont redescendus depuis pratiquement à leur niveau d’avant-crise. La Chine, l’Australie et le Brésil sont les principaux pays producteurs.
Le fer est le métal le plus utilisé dans le monde et l’un des plus abondants sur terre. Le prix du fer indiqué ici est tiré des statistiques de la Banque mondiale, pour le minerai de fer importé de Chine (la référence du marché), à teneur minimale 62%.
POLD LEVI