L’on broierait du noir à l’ONIP, Office national de l’Identification de la Population, faute de financement. Pour preuve, ses principaux animateurs ont préféré reprendre leurs boulots d’antan. La cellule de coordination de renforcement des bases des données sociales, PARBDS, a également cessé toute manifestation. Annoncée depuis 2016, la formation des officiers et agents de l’Etat-civil en vue du dénombrement prochain de toute la population rd congolaise aurait été renvoyée aux calendes grecques. Pour des observateurs avertis, la finalité politique poursuivie dans la création de l’ONIP ne vaut plus, parce qu’il est quasiment acquis que les élections précéderont le recensement. Donc après 2018. Voilà qui devrait rencontrer les projections de la CEA de l’ONU. La Commission Economique pour l’Afrique des Nations Unies, qui a organisé un atelier à Yaoundé en partenariat avec la Division des Statistiques des Nations Unies (DSNU) estime, en effet, qu’à « l’horizon 2020, les pays africains exploiteront pleinement les appareils mobiles dans le cadre de la réalisation des recensements de la population et des logements qui seront alors plus rapides et plus économiques et conforteront ainsi le processus de prise de décisions axée sur l’atteinte des Objectifs de Développement durable (ODD) ». Pour la CEA de l’ONU, «l’objectif est de recueillir des observations sur le projet de directives relatives à l’utilisation des technologies électroniques de collecte de données dans le cadre des recensements de la population et des logements, lesquelles directives serviront de référence à l’échelle mondiale après finalisation ». D’après les estimations de la CEA, 1 5 milliards d’abonnés au réseau téléphonique mobile sont recensés à travers le monde et pourraient être connectés au moyen des plateformes et technologies adéquates pour faciliter la collecte de données et la réalisation des recensements modernes.
Une véritable aubaine pour les équipes et les organisations de recensement de gagner désormais en «vitesse, précision, ubiquité, familiarité et confort », ce qui « représentera une bonne valeur en termes de rendement économique dans les opérations aussi complexes que les recensements », comme l’a souligné M. Antonio Pedro, Directeur du Bureau Sous-régional pour l’Afrique Centrale de la CEA. Toutefois, il prévient sur le fait que l’utilisation de telles technologies dans les recensements peut s’accompagner des défis à l’instar de « ceux liés à l’évolution des technologies, à la vitesse du changement et à la résistance au changement, au coût élevé de formation et à la sécurité des données ».
POLD LEVI
COMMISSION ECONOMIQUE POUR L’AFRIQUE Recensement : ce sera en 2020 via mobiles ou Internet
