Lorsque le 24 avril 1990 Mobutu Sese Seko met fin à l’existence du Mpr Parti-Etat et enclenche le processus démocratique, l’Udps – alors parti clandestin depuis sa création le 15 février 1982 – se sait désormais libre de fonctionner.
Mais, pour avoir existence légale, le parti politique s’est soumis, à l’instar des nombreux partis politiques qui ont vu le jour dans la foulée de cette libération de l’espace politique (Pdsc, Fcn, Pri etc.), à l’obtention de l’acte d’agrément.
Il est cependant rapporte que feu Etienne Tshisekedi s’était farouchement opposé à cette formalité administrative légalisante, estimant que l’UDPS tirait sa légitimité et sa légalité du soutien du peuple zaïrois ! De ce fait, il n’avait pas à se plier à une loi produite par une Assemblée nationale fonctionnant sur base de la Constitution révisée en 1990, promulguée par un Président de la République nommé Mobutu Sese Seko.
Ce serait le trio Kibassa-Lihau-Mbwankiem qui imposera la démarche tendant en l’obtention de l’agrément. Les trois estimaient à l’époque que se soustraire à cette exigence légale revenait à empêcher le parti d’opérer au grand jour. Alors que le combat à mener contre la dictature mobutiste décriée devait se dérouler au grand jour.
Naturellement, à cette époque déjà, les pro-Tshisekedi donnaient raison au lider maximo dont les prétentions se vérifièrent au dialogue intercongolais de Sun City en Afrique du Sud : malgré l’existence légale de l’Udps/Kibassa, la seule qui soit détentrice de l’acte d’agrément établi au nom de ce parti, c’est l’aile Tshisekedi qui avait été autorisée de participer à ces assises. C’en était trop pour Frédéric Kibassa Maliba dont la déception se manifesta par un violent accident cardio-vasculaire (AVC) dont il ne se remit jamais.
Aujourd’hui, ce sont ceux qui donnaient raison à la «résistance» d’Etienne Tshisekedi s’accrochent désespérément à l’agrément autrefois rejeté ! Telle est l’histoire de notre pays, marquée par les reniements des convictions affichées et claironnées sur tous les tons, selon l’air du temps.
Ainsi, par exemple, après avoir disqualifié le CNSA de Joseph Olenghankoy dans le traitement du dossier des UDPS, ce qui semble devoir devenir l’UDPS/Tshilombo ne rejette pas la dernière décision de la même institution d’appui à la démocratie qui disqualifie les ailes dissidentes animées par Bruno Tshibala et Valentin Mubake en sa faveur
NDL avec Le Maximum