Le processus électoral rd congolais a franchi un pas supplémentaire, mercredi 21 mars 2018, avec le début de la résolution de l’épineux problème de la décrispation politique. Tout au moins en ce qui concerne le dédoublement des partis politiques qui concernait essentiellement ceux qui avaient quitté la majorité présidentielle mais dont les membres demeurés fidèles à la plateforme au pouvoir en RD Congo ont gardé les mêmes dénominations.
Selon le rapport très attendu rendu public par le Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus Electoral (CNSA) que dirige Joseph Olenghankoy, dans l’ensemble, les partis politiques dont les fondateurs sont reconnus sans contexte reviennent à ces fondateurs. Il en est ainsi de l’Alliance pour le Renouveau (ARC) de Olivier Kamitatu Etsu, mais aussi du Parti Démocrate Chrétien de José Endundo Bononge, de l’Union Nationale des Fédéralistes (UNADEF) de Feu Charles Mwando Nsimba, mais aussi de l’Union Nationale des Fédéralistes de Kyungu wa Kumwanza dont les membres ont accepté d’eux-mêmes de mettre fin au dédoublement et de céder la dénomination à l’ancien président de l’Assemblée provinciale de l’ex. province du Katanga.
Reste le Mouvement Social pour le Renouveau (MSR) revendiqué par Pierre Lumbi Okongo. Le rapport du CNSA établi que l’ancien conseiller spécial en matière de sécurité du Chef de l’Etat utilisait un arrêté d’agrément datant de 1991 délivré au MNR de Maître Yoko Ya Kembe avec lequel l’ex. sécurocrate s’est brouillé. Invité à présenter les documents attestant de l’existence du MSR, Pierre Lumbi ne s’est pas manifesté, jusqu’au moment où François Rubota, le secrétaire général de l’aile restée loyale à Joseph Kabila, l’a restructuré et obtenu en son nom un agrément en janvier 2016. Le CNSA recommande donc la reconnaissance du MSR représenté par Rubota et conseille à Pierre Lumbi d’opter pour une nouvelle dénomination.
Au cours d’un point de presse, jeudi 22 mars 2018 dans la journée, Pierre Lumbi a brandi ce qu’il présente comme des documents d’agrément de son MSR. Seulement, ce n’est pas à la presse qu’il fallait présenter le sésame lui réclamé par une institution créée par l’accord de la Saint Sylvestre dont il se réclame à cor et à cri, lui aussi. Mais au Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus Electoral qui assure les lui avoir réclamés sans succès. Pierre Lumbi n’aura pas, somme toute, fourni la preuve qu’il avait présenté les documents brandis hier à l’équipe dirigée par Joseph Olenghankoy.
J.N.