Les membres de l’UDPS et les congolais en général se rappelleront de cette phrase qui sonnait certes faux, dont l’auteur vient de se révéler tel qu’il est réellement : « Je ne rentrerai au pays qu’avec le corps d’Etienne Tshisekedi ». Il ne s’agissait pas d’un simple projet de voyage en compagnie d’une dépouille mortelle mais d’un engagement pris dans le cadre du respect d’une alliance conclue.
Partant de ce fait, qui au sein de l’UDPS peut encore nous reprocher de quoi que ce soit ? Nous avons, par le passé, cru à la loyauté et à la fidélité de Moïse Katumbi, au même titre que plusieurs qui ont cru en lui à l’UDPS. Mais nous avons tous cru à un roublard dont les jours sont désormais comptés dans la carrière politique. C’est la destinée de tout roublard qui prend ses semblables pour des idiots. Tenez.
1. Pour ses ambitions personnelles et égoïstes, Moïse Katumbi démissionna du PPRD, après avoir longtemps fait croire à tout le monde qu’il était le premier Kabiliste sur cette terre des hommes. Tous au PPRD savaient que le bienfaiteur qu’il prétendait être arrêterait avec la politique qui lui coûtait une fortune. Il fallait même le supplier, pour qu’il reste avec nous. L’homme nous a roulés dans la farine. Ceci est sa première trahison qui coïncide avec ses premiers jours dans l’opposition.
2. Il effectue son entrée dans l’opposition à une période où la MP était en pourparlers avec l’UDPS. Il se tourne alors vers Kamerhe et ses fidèles, qui furent ses alliés des premiers jours. Les congolais ont encore en mémoire la finale de compétition africaine du TP Mazembe, dont Moïse Katumbi offrit quasiment le trophée à Vital Kamerhe et sa suite à Lubumbashi. Le pauvre Dénis Kambayi, tout ministre des sports qu’il était à cette époque, avait été négligé de façon inimaginable. En un clin d’œil, Katumbi le roublard sacrifiait les nombreux fans du TP Mazembe de la MP au profit de Kamerhe qu’il avait pourtant plusieurs fois critiqué par le passé. Mais a-t-il tardé de l’abandonner??? Encore une trahison vite survenue.
3. L’UDPS et feu son président devinrent eux aussi les chouchous de Moïse, une fois constaté que Kamerhe et son UNC ne pouvaient pas faire face au sphinx de Limété. C’est l’alliance qui lui a le plus couté et il le regrette aujourd’hui. Mais est-ce pour autant qu’il doit se dédouaner de ses responsabilités ? Elles sont nettes : Il a trouvé feu le président Etienne Tshisekedi convalescent. Pour une alliance conclue au mois d’avril 2016, le partenaire mourra 270 jours plus tard. Avait-il l’autorisation de ses médecins pour revenir au pays et réengager un autre front politique ? Si Moïse Katumbi avait une mémoire et une conscience, il devrait demander pardon à l’UDPS ainsi qu’à la famille Tshisekedi qu’il semble abandonner, 408 jours seulement après la mort du sphinx de Limete. A en pleurer de rage contenue : en plus d’être un roublard patenté, l’homme est d’une méchanceté manifeste.
4. Les pauvres petits messieurs du Comité Laïc de Coordination (CLC) ont eu la carrière la plus courte possible dans le serial Katumbiste. Du 31 décembre 2017 au 25 février 2018, ils n’auront été embauchés que pendant 56 jours. Ils ont aussi été pressés aujourd’hui comme des citrons, nos éminents professeurs d’universités, qui ne se contentent désormais plus que des communiqués.
En moins de 3 ans, Moïse Katumbi Chapwe aura roulé la MP, l’UNC, le PPRD, le RASSOP, l’UDPS et aujourd’hui le CLC et leur autorité morale. Que peut encore faire un tel homme pour convaincre de sa bonne fois ?
AVEC PAPY TAMBA