Le CLC a programmé une nouvelle messe vendredi pour les victimes du 21 janvier, mais aussi pour « dire non à la persécution des Chrétiens ». Mais la réalité est bien connue depuis les révélations tonitruantes de Jean-Marc Kabund, le secrétaire général de l’UDPS : il s’agit de marches en association 50/50 avec l’opposition pour créer des conditions d’une insurrection afin d’instaurer une « transition sans Kabila ». Et le choix de la cathédrale Notre Dame du Congo sur l’ex avenue du 24 novembre, non loin du camp militaire Lieutenant-Colonel Kokolo, n’est pas fortuit : la proximité du site qui héberge la base logistique des Forces Armées de la RD Congo (FARDC) peut s’avérer utile à une opération commando. On sait que l’opération, déjà tentée il y a quelques jours, n’a été qu’un pétard mouillé, la police nationale ne s’en ayant pas laissé conter…Les « marcheurs » ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes.
Le Comité laïc de coordination (CLC) remet les couverts. Cette structure à l’existence très controversée avait annoncé une énième célébration en hommage aux victimes de sa deuxième marche ratée du 21 janvier 2018. L’office était programmé pour vendredi 9 février 2018 à la Cathédrale Notre Dame de Lingwala. Le communiqué signé à cet effet par Thierry Nlandu, Isidore Ndaywel et Justin Okana assigne, cependant, une finalité bien claire à cette messe : « dire non à la persécution des Chrétiens ». Un grossissement manifeste qui vise à persuader les fidèles catholiques qu’il s’agit d’une guerre de religion, alors que les dernières révélations de l’UDPS/Tshilombo Tshisekedi dévoilent le caractère essentiellement politicien de l’activisme des hommes du Cardinal Monsengwo Pasinya.
50/50 entre Monwengwo et le RASSOP/L pour une « transition sans Kabila »
Le CLC, création personnelle de l’archevêque de Kinshasa, quitte ainsi le terrain des revendications politiques autour de l’application de l’accord du 31 décembre 2016 pour se lancer dans une croisade qui vise le renversement du pouvoir en place. Un objectif qui ne fait l’ombre d’aucun doute depuis que l’UDPS, qui prône l’instauration d’une période de transition sans Joseph Kabila à la tête du pays, a révélé le deal conclu avec l’église de Kinshasa (sous la conduite de Monsengwo). Face à la journaliste Sylvie Bongo dans son émission « Pona ekolo », le SG du parti tshisekediste a clairement indiqué que l’église offre ses infrastructures et amène quelques fidèles lors des messes qu’elle convoque sous le couvert du CLC, et l’Udps amène ses combattants pour marcher par la suite.
Cathédrale de Lingwala : point stratégique pour un assaut sur le camp Kokolo
On comprend mieux aujourd’hui qu’après avoir refusé, par deux fois, d’indiquer l’itinéraire des marches programmées aux responsables urbains de la Police Nationale Congolaise pour les dispositions sécuritaires d’usage, le CLC/Udps ait opté pour une autre tactique : ne rien annoncer carrément et prendre l’encadrement policier par surprise en engageant une marche au sortir des messes. Ce fut le cas au sortir de l’office en mémoire de feu Etienne Tshisekedi le 1er février dernier. Et l’objectif principal de tous ces stratagèmes demeure : attirer les forces de l’ordre et de sécurité pour dégarnir les sites stratégiques et faciliter un assaut de commandos préparés pour ce faire. Et le choix de la Cathédrale Notre Dame du Congo de Lingwala n’est pas fortuit puisque cette cathédrale est située à un jet de Pierre du camp Kokolo qui abrite la base logistique des Fardc, mais également, héberge un nombre important de militaires et para-militaires susceptibles d’adhérer au premier mouvement insurrectionnel venu.
PDM avec Le Maximum