Le prix du litre du carburant pourrait augmenter de 80 CDF à la pompe dans les prochaines heures. Les pétroliers attendent avec impatience la signature de l’Arrêté du Ministre d’Etat, Ministre de l’Economie, l’UDPS Joseph Kapika, fixant la nouvelle structure des prix. Sans préciser la hauteur de cette hausse ni le jour de son application, le ministre explique les raisons qui concourent à cet inéluctable réajustement.
La RD Congo ne raffinant pas du pétrole est importatrice de tout le carburant qu’elle consomme. D’où sa dépendance de l’évolution du marché. Joseph Kapika explique que l’augmentation du prix du baril à l’international a affecté le prix Moyen Frontière. Ensuite le taux de change appliqué dans la structure des prix jusque-là est de 1 380 CDF le dollar. Tous ces facteurs aménagent le lit d’une augmentation du prix du litre de carburant à la pompe.
Le litre d’essence devrait donc passer de 1 730 à 1 810 CDF, et celui du gasoil de 1725 à 1 805 CDF. Cependant, cette hausse de moins de 5 % ne peut nullement impacter sur le prix du transport en commun à Kinshasa.
A ce sujet, Joseph Kapika se veut rassurant : « Le Gouvernement prend toutes les dispositions pour que ce réajustement n’impacte pas les prix du transport en commun. Parce que vous avez parlez de 80 CDF le litre, ça représente moins de 5 % du seuil requis pour impacter sur les autres prix. […] Nous sommes obligés de prendre des mesures pour que ses conditions sociales ne soient pas affectées ».
C’est depuis le mois de Septembre 2017 que la Commission technique mise sur pied au niveau du Ministère de l’Economie avait examiné ce dossier de fond en comble et a approuvé son rapport final qui a été transmis au Gouvernement pour approbation.
Depuis lors, rien n’a semblé avancer alors que les pétroliers distributeurs continuent à subir des pertes à cause du déséquilibre qu’occasionnent certains paramètres de la structure des prix dont le taux de change en fluctuation constante. S’il est modifié, le taux de change passerait de 1 380 CDF/le dollar US à 1 410 CDF/le Dollar US.
Selon une source crédible, le gap serait de 400 CDF sur chaque litre du carburant vendu à la pompe. Quoi de plus normal que pour le combler, l’option soit levée et proposée de sorte que l’augmentation de 80 CDF intervienne par paliers chaque mois de Janvier à Mai 2018.
Ce qui justifierait la pression des pétroliers sur le Gouvernement afin d’équilibrer leurs comptes et mieux garantir le renouvellement de leurs stocks pour approvisionner les stations-services à travers le pays.
De son côté, l’Exécutif national semble gérer stratégiquement la situation de manière à éviter l’effet boule de neige sur les prix des biens et services sur le marché congolais. Objectif : protéger le pouvoir d’achat contre la flambée des prix.
Les prochaines heures nous en diront plus.
P.L. AVEC ZOOM ECO