L’information fait polémique, comme d’habitude lorsqu’elle gène certains camps politiques. Mais elle est crédible, parce que rapportée par nos confrères d’Afrique Rédaction qui ont vécu les faits les rapportent. Dimanche 14 janvier 2018 à Bruxelles, Moïse Katumbi Chapwe a subi la furie des « combattants », ces bandes de jeunes exaltés proches de l’UDPS/Limete qui auxquelles a appartenu à un moment Félix Tshilombo Tshisekedi, à l’issue d’une messe dite en la mémoire des victimes de la marche du 31 décembre dernier à Kinshasa.
C’était à l’office du jour concélébré en l’église Notre Dame de Jette à Bruxelles, par Mgr Fulgence Muteba, l’évêque de Kilwa-Kasenga, réputé comme le plus grand bénéficiaire des largesses du richissime ancien gouverneur de l’ex.Katanga, entouré d’une dizaine d’officiants triés sur le volet. La température des lieux est montée d’un cran, et n’est plus redescendue, lorsqu’un des concélébrants, l’Abbé Faustin Kandwa connu pour sa proximité avec le député Martin Fayulu, un des porte-voix de l’aile katumbiste de l’opposition, a annoncé de manière théâtrale, l’arrivée de « notre frère Moïse Katumbi Chapwe, le principal opposant au régime de Joseph Kabila » pendant que l’ancien gouverneur effectuait son entrée entouré d’une impressionnante garde rapprochée dans l’église. Des murmures désapprobateurs ont accueilli cette présentation bien peu liturgique.
Face à la furie perceptible dans ce lieu de culte, les officiants et les organisateurs ont d’abord évité tout clash en s’efforçant d’abréger la célébration eucharistique pour terminer aussi rapidement que possible la messe, écrivent nos confrères. Ensuite, ils ont conseillé à Moïse Katumbi et à sa suite de sortir discrètement par la porte de la sacristie. Fier comme Artaban, l’homme aurait refusé et mal lui en pris. Des participants à l’office, courroucés, ont alors décidé d’en découdre et proprement caillassé sa berline à la sortie de l’église. « Au regard du rapport des forces en présence, Moïse Katumbi n’a échappé au lynchage que grâce à la présence d’une forte escouade d’éléments casqués de la police belge venus l’exfiltrer », lit-on sur ce posting d’Afrique Rédaction. « Comme quoi l’argent n’achète pas l’imprévu », conclut l’auteur.
J.N.