Un service national de géologie devrait être opérationnel courant 2018 et prendra part à l’exercice de la certification des réserves minières en RDC.
Le gouvernement rd congolais a mis – sur papier – de gros moyens pour des travaux géophysiques sur toute l’étendue du territoire national. Plus de 21 milliards de FC (21 185 840 934 FC), soit 11.682.938,6 dollars. Selon le ministère des Mines, le gouvernement financera en ressources propres cette opération pour taire la polémique qui revient en serpent de mer sur les réserves et la valeur financière réelle des minerais de la RD Congo. Mais à la Cellule Technique de Coordination et de Planification Minière (CTCPM), service officiel chargé de la recherche minière ainsi que de la coordination de la politique des mines, l’on rappelle que le projet de certification des réserves minières remonterait à 1978, voilà 40 ans. Hélas, il n’a jamais franchi le seuil de bonnes intentions de l’Etat.
En 2017, un budget de 902 840 934 CDF, soit environ 635.000 dollars, avait été programmé pour le dit projet. Rien n’est venu. Il sied de rappeler la 28ème des « 28 Mesures Urgentes » du Gouvernement votées en janvier 2016, exige «la certification des réserves minières et en hydrocarbures». Depuis quelques années, ce sont plutôt les partenaires extérieurs de la RD Congo, dont la Banque mondiale, qui incitent les pouvoirs publics à la bonne gouvernance dans le secteur des mines, notamment à travers le PROMINES (Projet d’appui au secteur minier).
Pour l’exercice 2018, la Banque mondiale a prévu un financement de 3 400 517 531 FC. Le gouvernement allemand s’est aussi engagé à appuyer le contrôle dans le secteur minier avec quelque 733 183 125 FC. Selon le ministère des Mines, la contribution du secteur au budget de l’Etat était de 16 % en 2012, de 18 % en 2013 et 21 % en 2014. Mais des experts alertent sur la diversification de l’économie rd congolaise pour se prémunir de l’épuisement des ressources naturelles.
Cependant, depuis 2016, le ministère des Mines s’est doté d’un Plan Stratégique de Développement 2016-2021. Dans ce plan, le ministère des Mines se donne pour vision de développer un secteur compétitif et durable, socle d’un pays émergent et du bien-être de la population congolaise, et pour mission, d’assurer la bonne gouvernance du secteur et mettre en valeur de façon optimale les ressources et le territoire national.
Pour ce faire, le ministère des Mines repose son plan sur cinq grandes orientations à savoir le renforcement des capacités institutionnelles, l’intensification des recherches géologiques et minières, le développement d’une industrie minière compétitive pour un développement durable et la création d’emplois, la promotion de l’image de la RD Congo en tant que lieu propice aux investissements miniers et le développement des infrastructures d’appui au secteur minier et environnemental. Ce plan n’a pas encore été validé en conseil des ministres mais le ministère des Mines s’en est servi pour élaborer son budget 2018.
PALM