Officiellement, le réchauffement climatique est la cause principale de la pluie diluvienne qui s’est abattue le 4 janvier dernier avec son lot de dégât humain (44 morts officiels) et des dizaines d’habitations détruites notamment dans les communes de Barumbu, Bandalungwa, Limete et Ngaliema qui sont traversées par de nombreuses rivières et ruisseaux.
Fin décembre 2017, l’OVD, Office de voirie et drainage, avait notamment entrepris le curage de la rivière Mososo. Mais les travaux se sont limités à dégager les détritus, essentiellement des bouteilles en plastique, sous le pont jeté sur le boulevard Lumumba au niveau de la Ière Rue. L’OVD, avait-on appris, avait présenté un projet de curage de 18 rivières dans la capitale. Hélas les moyens n’ont pas suivi. A fin octobre 2017, le taux d’exécution du budget des ITPR est resté faible, soit 5,4% sur une enveloppe 1 565 095 695 068 FC. Le ministère sous tutelle de l’«opposant » Thomas Luhaka, n’a d’ailleurs alloué pour 2018 que 0,3% de son budget (402 045 884 276 FC), aux organismes auxiliaires dont le BEAU, Bureau d’Etudes et Aménagement Urbain, l’OR, Office de Route, l’OVD, Offices des Voiries et Drainage et le BTC, Bureau Technique de Contrôle. Et pourtant, à lui tout seul l’OVD a besoin de 270 millions de dollars pour exécuter son projet de curage de 18 rivières à Kinshasa et de réhabilitation de 10 Km de voirie de la capitale ainsi que 5 km dans les chefs-lieux de 25 provinces de la RDC. Or en traduisant les crédits prévus dans la rubrique investissement sur transfert aux provinces (106 554 056 288FC), il se dégage un coût de 58 772 231,81 USD, soit quatre fois inférieure au coût sollicité par l’OVD. Ce qui de ne devrait pas permettre d’améliorer les voiries urbaines ni de se prémunir des inondations et des sorties des cours d’eau de leur lit lors de grandes précipitations.
Selon des experts des ITPR, les besoins financiers sollicités par le ministère lors des conférences budgétaires ont été ramenés à 42 %, soit de 951 948 440 499 FC à 402 045 884 276 FC, soit 221 757 244,44 dollars. Le budget des ITPR ne représente que 4.5 % par rapport au budget général 2018. Il était de 14 % en 2017.
Des experts relèvent, en effet, que le budget 2018 des ITPR est à 52 % financé par les partenaires extérieurs, notamment la Banque mondiale. Voilà qui suscite des inquiétudes en cas de non-exécution par les partenaires de leurs engagements. Le taux d’exécution de la rubrique investissement sur ressources extérieures est resté faible, soit 2,6 % en 2017. Il sied de noter que la Côte d’Ivoire a alloué sur un budget global de 8.723,5 milliards de FCFA, un montant de 2 043 milliards de FCFA, soit 30 % du budget global ; le Cameroun alloue sur un budget global de 4.513 5 milliards un montant de 325.969 millions de FCFA, soit 7,2 % du budget global ; et le Rwanda alloue sur un budget global de 2,5 milliards, un montant de 170 000 000 USD soit 6,8% du budget global.
POLD LEVI.