Loin d’être de l’opportunisme et de la récupération, les adhésions à la marche de ce dimanche sont une forme d’apparition de ses vrais auteurs et acteurs qui ont certainement choisi d’user de l’influence sociologique de l’église pour battre la mobilisation.
Ce dimanche, les Congolais ont rendez-vous avec une insurrection qui a atteint, semble-t-il, son point de maturation. Un rendez-vous forcé qui est passé par l’église catholique transformée en cheval de Troie par la Cenco, le Calcc et sa branche d’action, le Clc, pour le service de tous ses partis et associations de la société civile incapables de mobiliser les masses pour leur plan d’insurrection.
Une opération d’insurrection qui va instrumentaliser la piété et l’innocence des chrétiens congolais à cueillir sans leur consentement au sortir des cultes.
Nous ne reviendrons plus sur le fondement politique de la marche projetée pour ce 31 décembre 2017. Notre article publié hier mercredi 29 décembre en a dit long, et le nombre de visite suffit de démontrer l’intérêt qu’il a suscité, mais aussi l’éveil des consciences qu’il a suscité.
En clair, le CALCC et sa branche d’action, le CLC, se sont ainsi faits le cheval de Troie d’une opération d’insurrection.
Longtemps évoquée et plusieurs fois tentées sans succès, cette insurrection devrait à présent provenir des paroisses, au sortir des cultes du dimanche en pleine période de la Saint Sylvestre où les congolais, pieux d’ordinaire, ne manquent jamais de rendre grâce à Dieu pour l’année écoulée et l’année nouvelle qu’il leur offre. C’est donc au reflux des chrétiens lambda des églises que l’on va tenter ce qui n’est pas loin d’une OPA spirituelle pour embarquer tout ce monde dans un mouvement politique auquel chacun de ces chrétiens n’aura certainement pas souscrit.
La vérité est donc en train d’éclater au grand jour avec cette manipulation plutôt odieuse de la chrétienté et la précarité des Congolais du petit peuple pour des fins de conquête du pouvoir en dehors des urnes. Et l’église catholique – plutôt ses princes réunis au sein de la Cenco et certains de ses laïcs instrumentalisant le Calcc -, l’église catholique donc portera l’historique responsabilité d’avoir servi de plate-forme au lancement de cette opération d’insurrection dont les vrais acteurs sortes désormais du bois. Loin d’être de l’opportunisme et de la récupération, les adhésions à la marche de ce dimanche sont une forme d’apparition de ses vrais auteurs et acteurs qui ont certainement choisi d’user de l’influence sociologique de l’église pour battre la mobilisation.
Une formule toute trouvée pour contourner l’incapacité chronique des partis du Rasop/Limete à mettre leurs propres militants dans la rue. De l’Uda de Claudel Lubaya au Mpcr de Jean-Claude Vuemba en passant par le Mlc, l’Unc, l’Udps/Limete, le bloc G7 et tant d’autres ; tout le monde donc prétend se mettre à la queue-leu-leu derrière des laïcs catholiques qu’ils ont pourtant savamment manipulés pour contourner leurs insuffisances en mobilisation des masses.
Triste insuffisance qui dénote aussi de leur incapacité à convaincre ces mêmes militants – s’ils en ont réellement – de la justesse de leur combat d’arrière-garde. A défaut de s’affirmer ainsi comme force politique réelle, tout le monde fait désormais de l’activisme en s’arc-boutant sur les questions des droits de l’homme plutôt que de développer un discours politique sur les programmes des uns et des autres en perspective des élections.
Discours-programme, dites-vous ? Ils n’en ont cure, puisque leur choix de la conquête du pouvoir ne passe pas par les urnes. Jean-Marc Kabund, SG de l’Udps l’a clairement déclaré lors de son dernier passage catastrophique sur Top Congo fm et personne, ni à l’Udps ni au Rassop/Limete, ne l’a contredit. Sauf peut-être Kyungu wa Kumwanza qui a ouvertement déclaré s’inscrire dans le programme du calendrier électoral.
Ce dimanche donc, les Congolais ont rendez-vous avec une insurrection qui a atteint, semble-t-il, son point de maturation. Un rendez-vous forcé qui est passé par l’église catholique transformée en cheval de Troie par la Cenco, le Calcc et sa branche d’action, le Clc, pour le service de tous ses partis et associations de la société civile incapables de mobiliser les masses. Une opération d’insurrection qui va instrumentaliser la piété innocente des chrétiens congolais à cueillir sans leur consentement au sortir des cultes où ils auront rendu grâce à Dieu pour l’année finie et pour l’année nouvelle.
Peut-on alors dire « dont acte » ? Wait and see.
LIVA INFOS
30/12/17, 1:17