Je pense que la CENI aurait intérêt à faire cesser cette confusion entre « le vote manuel assisté » par la machine qu’elle propose et ce qu’on appelle « vote électronique.
L’appellation « machine à voter » prête aussi à confusion ! Comme également le terme « vote semi-électronique » !
J’ai assisté plusieurs fois à la démonstration de l’innovation que propose la CENI, et je constate ceci
Tous ceux qui écrivent et parlent de la trouvaille des jeunes ingénieurs de la CENI partent de prémisses fausses et donc leurs conclusions sont également fausses.
1. Ils supposent que nous sommes en face d’un “vote électronique » comme on le pratique dans d’autres pays !
NON, comme l’a dit plusieurs fois Corneille Nangaa, notre pays n’a ni les capacités technologiques, ni les moyens de s’offrir un tel outil!
2. Le “vote manuel assisté » par la machine n’est pas un “vote électronique”: il y a bien un bulletin de vote qu’on dépose dans l’urne! La machine n’est qu’un ordinateur qui permet d’éviter les fastidieux et coûteux bulletins de vote de 53 pages A3 en facilitant l’identification des candidats! La capacité d’imprimer le nom de son candidat sur le bulletin garantit le contrôle après vote !
3. Au lieu d’être une “machine à tricher” comme se complaisent à le dire ses détracteurs, cette machine permet le double contrôle manuel et numérique ! Les résultats des urnes doit correspondre à celui enregistré dans la machine!
4. Le “vote manuel assisté” par la machine fait gagner énormément de temps, au moment du vote et à la compilation des résultats! (Plus de scènes rocambolesques de ballots de bulletins mouillés sous la pluie!)
5. Lors des contentieux électoraux, beaucoup de candidats avaient du mal à apporter des preuves car on n’avait que 3 copies des PV ! Désormais, à la fin du scrutin, chaque Observateur peut avoir une copie à brandir au tribunal pour son parti lésé !
Tout ceci représente un gain de plus ou moins 300 millions de dollars et ce n’est pas rien!
Ceci n’est pas exhaustif!
L’attitude qui consiste à rejeter toute innovation au nom d’une culture du soupçon que nous développons actuellement, est contreproductive !
Il est vrai que des questions sont à poser sur le plan technique aux concepteurs du système ! Ils ont certainement des réponses !
Mais, donnons-nous une chance de rendre un peu rationnel notre système électoral comme l’a recommandé l’Accord de la Saint-Sylvestre.
A. JB BAHALA,
Ambassadeur de la Paix,
Communicologue.
17/12/17