Le groupe Chanic SA va fournir et installer des ascenseurs de deux cabines à l’Hôtel des impôts (Direction générale des impôts, DGI) pour 230.752,90 euros. Le paiement sera échelonné sur 4 mois assorti d‘un délai de grâce de 2 mois.
Fin octobre 2017, un projet de contrat a été signé entre la DGI et le groupe Chanic SA et confirmé mi-novembre dernier. D’après ce contrat, la DGI paiera le service lui pour un montant de 230.752,90 euros, soit 336.899.241,25 FC, toutes taxes comprises, au taux de 1 euro pour 1460 FC tel que convenu en date du 17 avril2017. Le délai maximal du paiement est de 180 jours ouvrables.
Par ailleurs, aucun ascenseur n’est opérationnel dans les 7 immeubles modernisés Place Le Royal, à la commune de la Gombe, et affectés à 20 cabinets ministériels et secrétariats généraux (Droits Humains, Sports, Affaires foncières, etc). Leurs excellences ainsi que leurs hôtes sont ainsi contraints de grimper les marches pour atteindre leurs cabinets. La situation date de lustres.
Le gouvernement Badibanga a, en effet, hérité cette situation du cabinet Matata Ponyo et l’a léguée à l’équipe Tshibala. Pourtant des ascenseurs ont déjà été posés depuis début 2016 dans les sept immeubles requinqués par la firme chinoise Pan-China Construction Group Company Limited. L’entreprise avait, en effet, remporté le marché de la fourniture, de l’installation et de la mise en service de 28 ascenseurs en raison de quatre par immeuble (Aruwumi, Kwango, Semois, Likasi, Kasaï, Kwango et Ubangi) lancé par appel d’offre international par l’alors ministre des Infrastructures et Travaux publics, Fridolin Kasweshi, en avril 2015, par le biais du BCECO.
Le 25 juin 2015, le directeur général du Bureau central de coordination, Matondo Mbungu, attribue à titre provisoire, par sa lettre n°594/BCECO/DG/DPM/RBB/2015/MF, le marché dont question à Pan China Construction pour un montant de plus de 3.5 millions de dollars, nettement 3.502.368,19 dollars. (Voir fac-similé). L’attribution définitive sera décidée le 14 août 2015 avec le même montant. Mais quelques jours plus tard, le DG du BCECO introduit un avenant au marché déjà attribué. La Direction générale du contrôle des marchés publics, DGCMP, qui est coiffée par le Premier ministre, Matata Ponyo, ancien DG du BCECO, n’y voit aucun inconvénient et accorde de ce fait un avis de non-objection à la démarche du Bureau central de coordination. Et le 17 septembre 2015, Matondo Mbungu attribue de nouveau, à titre provisoire, le marché de 28 ascenseurs à Pan China Construction mais uniquement l’avenant n°1 pour un montant de 345.711,54 dollars. Il le confirme à titre définitif le 4 novembre 2015. Les Chinois de Pan se mettent aussitôt à la besogne, les matériels sont acheminés de la Chine et installés. Selon nos sources, le gouvernement n’aurait versé que quelque 100.000 dollars sur les 345.7111,54 dollars convenus. Curieusement, le gouvernement décaisse des dizaines des milliers de dollars pour des travaux connexes et secondaires sur la place dite Le Royal. En mars 2017, le ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction, Thomas Luhaka, a sollicité et obtenu du gouvernement des fonds afin de financer des paiements au titre du marché de services d’entretien du jardin et de l’aménagement extérieur (béton estampé, parking et curage caniveaux) des immeubles Likasi et Kwango. Autres marchés conclus par le BCECO, c’est le contrat qui porte sur une bagatelle somme de plus de 30 000 dollars par mois convenu à la société KBN pour l’entretien de la pelouse séparant les immeubles Mongala et Semois et les soins desdits immeubles.
POLD LEVI