Sous la plume d’un internaute Patrick PN Mbala, Sindika Dokolo revient à la charge après le long silence qui a suivi le limogeage de son épouse Isabel Dos Santos de la présidence de la Sonangol pour mégestion dont tout laisse croire que l’héritier du banquier congolais ruiné par fait du prince dans les années Mobutu a tiré le meilleur profit. Président de « Congolais Debout », un de ces innombrables mouvements citoyen qui pullulent en RD Congo et dans la diaspora congolaise depuis fin 2016, l’homme d’affaire congolais avait un moment rangé ses ambitions politiques dans le tiroir, le temps de faire oublier ses turpitudes angolaises aux crédules rd congolais. « opération trompette de Jéricho : Sindika Dokolo poursuit sa sensibilisation à travers l’opération lancée début novembre 2017 » pouvait-on lire dans le posting de Mbala largement distribué dans les réseaux sociaux.
Présentée comme une action de « désobéissance civile », l’agitation de Dokolo Junior vise en fait à lui permettre de créer des opportunités de recyclage de la cagnotte qu’il s’est constituée grâce à son mariage doré avec la fille du vieux « Zedu » qui passe pour la femme la plus riche d’Afrique. « Cela a un nom en droit : blanchiment », estime un analyste averti des questions régionales en Afrique centrale et australe qui rappelle que ce mouvement prétendument citoyen de Sindika Dokolo n’est né qu’à la suite du chahut provoqué par certains intérêts néocolonialistes européens contre le régime de Joseph Kabila courant 2016. Dokolo et ses affidés qui ne se gênent pas de faire dans un mimétisme sans fards lancent en effet des appels qui ressemblent comme deux gouttes d’eau à ceux du G7 ou du Rassop/Limete invitant « la population sur toute l’étendue du territoire national à se joindre au concert de klaxon, de casseroles, et sifflet… pour faire un grand bruit chaque samedi de 23 heures à minuit afin de signifier à M. Kabila que nous ne l’acceptons plus. Il ne nous humiliera plus ». Mot pour mot les messages enflammés lancés par l’opposant Clément Kanku qui s’était embourbé l’année dernière dans une vaine campagne similaire. Avant de choisir de rallier en désespoir de cause le terrorisme des bandes droguées « Kamuina Nsapu » de son Kasaï Central natal. Et de fuir à l’étranger pour échapper aux poursuites judiciaires qui s’en sont suivies.
« Le mur de la dictature, de l’injustice tant sociale, économique et politique doit être brisé ce 31 décembre », a déclaré, pince sans rire un membre du mouvement Les congolais Debout sur une vidéo postée sur les réseaux sociaux jeudi 23 novembre 2017. On rappelle dans les milieux proches du MPLA à Luanda que Sindika Dokolo ne s’est souvenu de sa nationalité congolaise que lorsque son beau-père, l’ex président Eduardo Dos Santos a annoncé son intention de quitter le pouvoir et d’adouber l’alors ministre de la Défense Joao Lourenco qui n’appartenait pas au sérail familial. « On l’a vu alors s’agiter comme un diable dans un bénitier, tantôt volant au secours des réfugiés congolais au pays de Neto alors que les multiples expulsions sans ménagement des centaines de milliers de ces derniers pendant des décennies l’avaient laissés de marbre », a déclaré un sécurocrate angolais sous le sceau de l’anonymat.
L’opération « Congolais Debout » lancée par le jeune golden boy opportuniste en marge d’une rencontre avec des caciques de l’opposition radicale congolaise à Paris n’a toujours pas eu large écho au sein de la population selon les attentes de ses initiateurs, qui s’obstinent à poursuivre leur campagne de sensibilisation malgré tout.
JN