La MONUSCO rapporte des allégations de recrutement d’enfants par la milice Kamuina Nsapu, qui datent du mois de septembre 2017. Des actions de documentation et de vérification sont en cours afin de mettre la lumière sur ces allégations qui concerneraient une centaine d’enfants, selon un rapport de la section Protection de l’enfant de la mission onusienne en RD Congo.
La même source renseigne que du 13 au 17 novembre 2017, un total de 126 cas de violations graves des droits de l’enfant a été documenté dans les régions du Kasaï, Kasaï Central, Nord-Kivu et Sud-Kivu. « La désagrégation des violations susmentionnées révèle que 86 enfants (76 garçons et 10 filles) ont été séparés des groupes armés ; parmi lesquels près de 70 % ont été recrutés et utilisés par la milice Kamuina Nsapu. En sus, des cas de meurtres (27 enfants victimes), mutilations (cinq enfants victimes), viols et violences sexuelles (quatre filles victimes) et d’enlèvements (quatre enfants victimes) ont également été documentés. Ces actes horribles de cruauté et de violence contre les enfants sont en majeure partie attribuables à la milice Kamuina Nsapu et Mayi-Mayi Yakutumba», selon la MONUSCO.
Des informations qui requièrent confirmation de sources officielle rd congolaises, voire, indépendantes. Car, dans ce pays continent au cœur de l’Afrique, la mission onusienne et ses dépendances ont quelque peu perdu de la crédibilité et sont soupçonnées de vouloir à tout prix voir prorogés leurs mandats. Le phénomène Kamwina Nsapu, né d’une révolte du prétendant à un trône coutumier, a causé de nombreuses tueries et entraîné de vastes déplacements des populations kasaiennes. Mais au terme d’une conférence sur la paix à l’initiative du gouvernement de la République, les populations de la région représentées par leurs autorités coutumières et administratives avaient convenu de la fin des hostilités en vue de favoriser le développement des régions dévastées. A Kinshasa, les derniers conseils des ministres, dirigés par le 1er ministre Bruno Tshibala (d’origine Kasaienne) et le Président Joseph Kabila, ont toutes évoqué les questions sécuritaires de l’heure sans effleurer le dossier Kamwina Nsapu. Les observateurs interrogés par Le Maximum le 23 novembre à Kinshasa se montrent surpris par l’information livrée par la mission onusienne.
Le même mercredi 23 novembre, la Monusco a fait état de la capture de trois hommes armés de fusils de chasse (calibre 12) samedi 11 novembre 2017 au village Tshiamba Kalenda, chefferie de Mulundu (territoire de Luilu) dans la province de Lomami. Selon le porte-parole du secteur opérationnel des FARDC-Grand Kasaï, il s’agit des miliciens Kamuina Nsapu qui seraient en train de se réorganiser.
J.N.