Le coût de la construction d’un bâtiment public par mètre carré se chiffre officiellement à 500.000 FC, selon le ministère du Budget. L’Etat a, en effet, reconduit le prix de l’exercice 2016 mais la surface plancher à construire reste non définie pour l’exercice 2017.
Le secteur des bâtiments et travaux publics se reprend après une décote de -0,7 points sur la croissance en RDC en 2016, lit-on dans un rapport du Budget. Dans la foulée, le nombre d’entreprises de construction est en nette augmentation en 2017.
Selon les estimations de la Commission des Etudes Statistiques et des Comptes Nationaux(CESCN), sur base des réalisations à fin février 2017, le secteur secondaire connaîtra, en effet, une performance en 2017, qui sera essentiellement due à la bonne tenue attendue de la branche «Bâtiments et Travaux publics» qui devrait connaitre un renversement de tendance de 0,2 point en 2017, contre – 0,7point en 2016. L’entrée en production de deux nouvelles cimenteries aura été déterminante pour le secteur du génie civil, selon la CESCN. Ces cimenteries devraient produire à terme 2,2 millions de tonnes de ciment par an, à raison de 1,0 million pour le PPC Barnet et 1,2 million pour la Cimenterie Kongo (CIMKO).
Comme par effet domino, les demandes d’agrément des entreprises de construction ont explosé ces derniers mois. Selon les données statistiques fournies par le ministère des Infrastructures et Travaux publics, la taxe inhérente à l’agrément des entreprises de construction a rapporté plus de deux fois (270 %) les prévisions escomptées au premier trimestre 2017, soit près de 14 millions de FC (13.627.722 FC), contre des projections de 5,055 millions de FC. En 2016, le taux de réalisation était de 405 %, soit des prévisions de plus de 20 millions de FC (20.222.509 FC) contre des recettes de plus de 81 millions de FC (81 901 998 FC). Les prévisions pour le reste de l’année 2017 se chiffrent à un peu moins de 125 millions de FC (123.236.528FC).
Par ailleurs, le ministère des Infrastructures et Travaux publics enregistre aussi un nombre croissant des constructeurs unipersonnels (indépendants) dans le secteur de la construction et de l’aménagement intérieur depuis 2016. Si en 2015, la taxe d’enregistrement des indépendants avait juste rapporté 370.100 FC contre des assignations de 468.250FC, en 2016 ses recettes ont frôlé le million de FC, soit un taux de réalisation de 142,44 % pour de près de 950.000 FC (949.256 FC) sur des prévisions de 666.423 FC. Fort de ces résultats, les assignations du premier trimestre 2017 seront bâties de 166.606FC. Et une fois encore, les réalisations avaient explosé à près de 270 %, soit des recettes de près de 450.000 FC (449.095FC).
Le ministère des Infrastructures et Travaux publics escompte au bas mot 1.221.700 FC des recettes grâce à la taxe sur d’enregistrement des opérateurs indépendants dans le secteur des constructions. L’on note une ruée des jeunes diplômés et des étudiants en classes terminales de l’IBTP, Institut des bâtiments et des travaux publics, principale école supérieure de génie civil, sur différents chantiers tant dans la capitale que dans les grandes agglomérations de l’arrière-pays, particulièrement dans la partie Est de la RDC (Bukavu, Goma, Uvira… Beni et Butembo).
POLD LEVI