C’est dans la salle « Arche » des Sœurs Franciscaines Missionnaires de Marie, dans l’enceinte des cliniques Ngaliema à Kinshasa, que s’est poursuivie la deuxième et dernière journée de l’Atelier d’évaluation citoyenne de la mise en œuvre de l’Accord politique global et inclusif du 31 décembre 2017.
Après l’intervention du Président de la CENI, jeudi 09 novembre 2017, la deuxième journée de cette rencontre a bénéficié du passage des experts de la centrale électorale congolaise venus sensibiliser les participants sur les avantages qu’offre la machine à voter dans le cadre de la rationalisation du processus électoral en gestation.
Les participants issus de différentes structures de la société civile ont ensuite pris activement part à des échanges essentiellement dans des groupes de discussion avant une mise en commun prévue vendredi 10 novembre.
Les experts de la Commission Electorale Nationale Indépendante conduits par le Conseiller principal en charge de l’environnement électoral, Franck Fikirini, ont été conviés par les participants à effectuer une démonstration et une expérimentation de la machine à voter, une des pistes préconisées par la CENI pour la rationalisation du mode de scrutin par le recours aux technologies de l’information et de la communication, conformément à une résolution de l’accord de la Saint Sylvestre.
C’est le Conseiller Marcellin Mukolo Basengezi qui a assuré la présentation, étape par étape, du fonctionnement d’un Bureau de vote équipé d’une machine à voter. Pour cet expert de la CENI, la procédure de vote par cette machine ne change en rien le fonctionnement traditionnel d’un bureau de vote composé généralement de cinq membres. La principale différence réside dans le remplacement du bulletin de vote traditionnel pré-imprimé par un bulletin de vote spécifique vierge que l’électeur obtient du Président du Bureau de vote et sur lequel il imprimera son choix via la machine à voter.
Marcellin Mukolo a mis en avant les avantages qu’offre la machine à voter. Parmi ceux-ci, on peut retenir notamment la réduction très sensible du budget général à prévoir pour l’organisation des élections ; la rapidité dans le comptage et la publication des résultats des votes émis par le canal de la machine; la réduction du temps que pris par chaque citoyen-électeur pour accomplir cet acte civique et, par voie de fait, la réduction de longues files d’attente devant les bureaux de vote ; la disparition des bulletins blancs ou invalides ; la suppression de la fraude par l’impossibilité des manœuvres de bourrage des urnes ; etc.
La machine à voter est encore en phase d’expérimentation. A cet effet, l’expert de la CENI a invité chacun à apporter ses avis et considérations pour améliorer cet équipement né de l’intelligence congolaise. Les participants, après expérimentation, ont invité la CENI à assurer une large sensibilisation de la population et à prendre en compte différents aléas notamment climatiques, techniques, humains et logistiques qui peuvent survenir le jour du scrutin.
J.N.