Comprendre le processus électoral en RD Congo comme une opération politique destinée à faire partir l’actuel Chef de l’État est totalement aberrant et même dangereux.
Les élections servent d’abord à assurer l’avenir. Sur base des programmes des candidats, les électeurs choisissent d’aller vers l’avant, en faisant avancer notre démocratie et le développement du pays.
Le départ de Joseph Kabila comme fait politique n’apportera pas instantanément le paradis, pour autant qu’avant lui, la RD Congo n’en était pas loin d’un enfer. Nous n’avons pas besoin d’un dessin pour démontrer d’où vient le pays
Les élections font parties des mécanismes de respiration d’une démocratie. Et pour cela, il faut des bonnes élections, de la base au sommet, en respectant les choix du peuple. Il n’y a pas que d’élections à mandats nationaux.
Les bourgmestres, les chefs des quartiers, doivent être élus. On attend cela depuis plus de 10 ans et les conséquences de ce déficit se font cruellement sentir. Des communes et des villes entières semblent abandonnées à leurs sorts, parce qu’elles ne gèrent pas les problèmes des électeurs à la base.
Contrairement à beaucoup de pays, la RD Congo n’est pas encore en mesure d’organiser des élections démocratiques de manière routinière et régulière susceptibles de respecter à la lettre le choix du souverain primaire.
Pour y parvenir, le bon sens exige qu’on y sacrifie une bonne période de préparation, même si cela doit contraindre au dépassement des échéances constitutionnelles. Entre deux maux, on choisit le moindre.
Si les politiciens veulent des élections pour des élections, juste pour voir Joseph Kabila partir, une telle approche ne peut qu’augurer le chaos.
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