Le syndrome de Stockholm se définit en criminologie comme l’attrait contre nature d’une victime envers son bourreau. Le président de la Ligue des Jeunes de la Convention des Congolais Unis (CCU) et Communicateur de la Majorité Présidentielle est d’avis qu’une grande partie des malheurs de l’Afrique et des Africains au Sud du Sahara est causée par l’activisme mercantiliste de quelques agents d’influence occidentaux en quête d’occasions de pérenniser la politique de prédation qui a fait les beaux temps de la colonisation. Et depuis des lustres, ceux qui se disent maîtres du monde, passent pour maîtres à jouer les pompiers après avoir été pyromanes.
Certaines crises sont instrumentalisées juste pour répondre au besoin de la main mise sur certaines ressources importantes. Des leaders nationalistes sont éliminés chaque fois qu’ils tentent d’éveiller les consciences de leurs communautés à ces réalités.
Mais malgré les faits historiques on en est encore à ce jour à voir certains Africains, notamment au Congo-Kinshasa, qui pensent que c’est l’homme blanc, quel qu’il soit, qui détient la potion magique pour le sauver de sa propre paresse d’esprit et physique. Qu’il peut, en se joignant au premier occidental venu même pour déstabiliser sa propre nation, résoudre durablement les problèmes qui assaillent celle-ci.
Qu’au passage la souveraineté de l’État soit mise à l’encan les laisse indifférents ! Cela vient de se confirmer par la fièvre qui s’est emparée du microcosme politique rd congolais avec le passage de l’ambassadrice américaine aux Nations-Unies, Nikki Halley, en RD Congo.
48 heures après son départ, les médias en sont toujours encore à décortiquer par le menu ses moindres faits, gestes et propos. Certains partis politiques et regroupements, surtout de l’opposition radicalisée, sont encore sonnés du fait qu’elle n’ait pas dit au Président Kabila de plier bagage et « dégager ». Par tous les Saints, quelle aliénation ! Comment penser qu’en ce 21ème siècle on en soit encore à ce type de réactions de colonisés ! Comment des acteurs politiques et sociaux sains de corps et d’esprits peuvent-ils penser qu’un pays, fut-il aussi riche et puissant que les USA, puisse agir de la sorte après que son président nouvellement élu, Donald J. Trump, ait tiré publiquement les leçons des erreurs commises par ses prédécesseurs en Irak et en Lybie !
Les opposants congolais sont encore parmi les rares en Afrique à croire que le blanc est le sauveur du continent noir. Rares sont en effet les élites, dans d’autres pays africains à faire ainsi autant appel à « la communauté internationale », assimilée à l’Occident, toute honte bue. Il y a eu en même temps une crise autrement plus dramatique au Kenya mais on n’a jamais entendu Raïla Odinga, au plus fort de son extrémisme militant, demander une transition sans Kenyata encore moins solliciter de la Grande Bretagne, ancienne métropole, de venir dire son fait à son pire ennemi…
Au lieu de disperser ainsi leurs énergies, les opposants congolais gagneraient en crédibilité en se concentrant sur leurs projets de société pour autant qu’ils en aient, en vue des élections qui, elles, sont inéluctables. Et en proposant à la CENI qui ne demande pas mieux, des solutions pratiques concrètes qui pouvant aider à réduire le nombre des jours du chemin critique des élections.
Thierry Monsenepwo