Le rapporteur de la CENI, Jean-Pierre Kalamba, s’est élevé avec fougue, via les médias, contre les projections de l’ex-Premier ministre, Samy Badibanga, sur la tenue de la présidentielle et des législatives avant le 31 décembre prochain.
Selon Jean-Pierre Kalamba, Badibanga n’aurait guère financé la centrale électorale comme l’espérait le bureau Naanga. A l’entendre, le rapporteur de la Commission électorale nationale indépendante, Matata Ponyo aurait mieux fait que l’avant patron de l’exécutif national.
Le Maximum a pu entrer en possession d’un document du ministère du Budget retraçant notamment le financement de la CENI en 2016 et au premier trimestre 2017 (du temps où Samy Badibanga était à la Primature). Il y est établi qu’en 2016, sous Matata Ponyo donc, sur les 248 milliards de FC de crédits prévus pour le financement de la CENI, la Centrale électorale n’a reçu que 167,9 milliards de FC. Par contre, le cabinet Badibanga a, d’entrée de jeu, effectué des dépenses exceptionnelles de 55,8 milliards de FC au bénéfice de la CENI. Selon ce Dircaba de l’ancien Premier ministre, la CENI était suffisamment financée, en son temps, 30 à 40 milliards de FC le mois, à tel point que Corneille Naanga a dû solliciter du gouvernement de postposer un décaissement en faveur de la centrale électorale. La CENI devrait recevoir 100 milliards de FC au moins pendant les mois d’échéance fiscale. Ainsi, à ce rythme de financement, l’organisation de la présidentielle et des législatives étaient acquises, du moins sur le plan financier. Hélas, au motif de la mise en application de l’Accord de la Saint Sylvestre, Samy Badibanga quitte la Primature…après 104 jours de gestion. Matata a aligné plus de 4 ans et demi.
Par ailleurs, le rapporteur de la CENI laisse entendre que l’organisation des élections ne se réduit pas à une question d’argent. Elle requiert de prendre en compte les 50 jours au moins nécessaires au Parlement pour doter le pays des lois additives indispensables à l’organisation des élections. Il sied de rappeler qu’au terme des pourparlers de la Cité de l’Union africaine qui avaient abouti à l’Accord du 18 octobre, Jean-Pierre Kalamba, issu de l’opposition politique, avait été récusé par ses pairs…qui lui reprochaient son allégeance au camp adverse, à la majorité présidentielle donc. Les observateurs en déduisent qu’entre le rapporteur et le chef de file de ceux qui voulaient sa peau, les rapports ne sont pas au mieux. Et peuvent influencer la lecture des chiffres.
POLD LEVI KM