Le procès intenté par le sujet américain Darryl Lewis contre le ministre rd congolais de la justice et le patron des services des renseignements, le 29 juillet 2016 semble tourner à l’avantage des officiels rd congolais. A grand renfort de publicité et de ramdam médiatique, le garde du corps américain de l’ancien gouverneur de l’ex Katanga avait introduit une plainte devant la cour du district de Washington D.C., quelques semaines après qu’il eût été relaxé par la justice rd congolaise qui le soupçonnait de tentative de coup d’Etat et le poursuivait pour atteinte à la sécurité intérieure. L’américain accusait les autorités judiciaires rd congolaises pour tortures et en réclamait quelque 4,5 millions USD, selon les médias dits mondiaux qui avaient fait des choux gras de ce qui était présenté comme « des misères des autorités de la RD Congo ».
Des sources crédibles renseignent que le procès engagé aux Etats-Unis connaît ses premiers dénouements. Au 1er degré, le tandem Alexis Thambwe Mwamba et l’Administrateur Général de l’Agence Nationale des Renseignements a obtenu gain de cause auprès de la cour du district de Washington. Les faits de torture allégués par le sujet américain n’ont pu être retenus en raison du fait que Darryl Lewis avait été entendu en présence du chargé d’affaire des Etats-Unis en RD Congo. Mais aussi parce que les déclarations publiques de l’ambassadeur US assurant que son compatriote avait été correctement traité ne pouvaient prêter à doute.
Ce sont plutôt les griefs retenus par la justice de la RD Congo contre le sujet américain qui semblent pouvoir se confirmer à cette étape de la procédure. Les fausses déclarations de Darryl Lewis à l’ambassade de la RD Congo en vue de l’obtention de son visa s’avèrent de nature à conforter la thèse d’activisme militaire suspect. Surtout que la justice américaine confirme l’activité de gardiennage prétendument exercée par son sujet en RD Congo était parfaitement illégale, selon nos sources.
Certes, l’affaire Darryl Lewis attend encore le jugement au second degré pour livrer son verdict définitif. Mais il apparaît d’ores et déjà que l’impressionnante campagne médiatique dont elle avait été entourée, début 2è semestre 2016, le dénigrement des autorités et du pouvoir en place en RD Congo. Tout s’est passé comme si l’objectif était de présenter la justice rd congolaise comme une pauvre instance malmenable à souhait par le premier sujet américain venu. On n’en est pas encore là, manifestement.
J.N.