Le député provincial élu de la circonscription électorale de Rungu dans la province du Haut-Uélé, Paulin Odiane, aurait subi des entraves à sa libre circulation le 1er octobre dernier à Watsa où il séjournait. L’incident est survenu alors que cet ancien porte-parole du gouvernement provincial sous Jean Bamanisa et membre de l’UNC de Vital Kamerhe retournait à l’Hôtel Pacifique de Watsa où il logeait. Un groupe de taximens ayant carrément obstrué la route à son passage. Arrivé à son hôtel, Paulin Odiane aurait été obligé de se terrer dans sa chambre, parce qu’au dehors l’attendait le même groupe de manifestants, décidés à le contraindre à quitter Watsa, selon des sources dans son entourage. L’élu UNC n’aurait eu la vie sauve que grâce à l’intervention de la police qui l’a exfiltré vers Moku, une localité située à 45 km de Watsa-Centre, pour lui permettre de regagner Isiro.
Les incidents qui ont entouré le séjour de Paulin Odiane à Watsa seraient survenus 3 jours après que cet opposant eût accordé une interview à la presse locale, dans laquelle il aurait vertement critiqué le gouvernement provincial du Haut-Uélé et dénoncé ce qu’il considère comme une gestion calamiteuse de l’exécutif provincial dirigé par Jean-Pierre Lola Kisanga, rapportent les mêmes sources. Récemment, des jeunes du territoire de Watsa réunis au sein d’associations de conducteurs de taxis motos avaient, tout en ponctuant leur rencontre par un message de soutien aux autorités provinciales, pris l’engagement de barrer la route à quiconque s’aviserait d’utiliser la jeunesse locale contre le patron de l’exécutif provincial. De là à croire que les conducteurs des taxis motos de Watsa ont mis leur menace à exécution, il n’y a qu’un pas à franchir, et beaucoup à Watsa le font.
L’affaire Paulin Odiane devrait, néanmoins connaître une évolution dans les heures qui viennent. Mercredi 4 octobre dernier, le patron de l’exécutif de la province du Haut-Uélé, Jean-Pierre Lola Kisanga, est arrivé à Watsa. Le gouverneur devrait, espère-t-on, donner la suite qu’il faut au dossier.
Alain PANGUIMO