Les syndicats des enseignants du Kongo-Central ont décidé, samedi 30 septembre dernier, la poursuite de l’opération « Ecole sans enseignants » lancée depuis la rentrée scolaire 2017-2018, rapporte la radio onusienne Okapi.
Au terme de leur assemblée générale du samedi, ces syndicats expliquent avoir constaté le non-respect par le gouvernement congolais de l’accord du 2 septembre 2017 aux termes duquel le gouvernement s’engageait à réajuster le salaire des enseignants. En versant un supplément salarial de 30.000 FC pour commencer, dès le mois d’août dernier. Un engagement qui n’a pas été respecté, selon Simon Nsilulu, le porte-parole des syndicats des enseignants du Kongo Central cité par Okapi.
La synergie des syndicats des enseignants du Kongo-Central a, en conséquence, demandé aux parents de garder leurs enfants à la maison et recommande au gouvernement de « laisser libres les enseignants qui ne font qu’exercer leurs droits reconnus par la constitution ».
Mais des informations en provenance du Kongo Central renseignent que dans cette province, toutes les écoles n’étaient pas parties prenantes à la décision annoncée par les syndicats le week-end dernier. Entre autres, le célèbre collègue jésuite de Mbanza Mboma, où enseignants et élèves ont été contraints à la grève au début de la semaine dernière. A la suite d’une incursion d’individus se présentant comme des étudiants de Kisantu exigeant l’arrêt des enseignements à Mbanza Mboma, élèves et enseignants mécontents s’étaient lancés dans une intifada en règle contre les assaillants qui avaient dû fuir.
Par la suite, des lettres de menaces ont été adressées aux autorités des institutions d’enseignement primaire et secondaire gérées par les jésuites à Mbanza Mboma, promettant de pires châtiments si les enseignements n’étaient pas suspendus. Pour des raisons sécuritaires évidentes, les autorités scolaires de Mbanza Mboma ont renvoyé, jeudi 28 septembre dernier, tous les élèves à la maison.
J.N.