Après 37 ans d’existence, l’UDPS devrait plutôt engager des réflexions en profondeur et évaluer ses propres errements. Au lieu de cela, elle se satisfait des mêmes méthodes et se montre même de plus en plus prétentieuse en versant tête baissée dans une politique qui ne produit aucun résultat. Son président est décédé, sans léguer au parti une seule petite avenue à diriger. Il serait temps que la jeunesse de ce parti se réveille et rejoigne ceux qui le quittent non sans raison. L’UDPS comme parti politique d’une part et, d’autre part, la famille Tshisekedi comme propriétaire de ce parti, ont compromis la vie de plusieurs congolais. Ils aiment compter leurs morts, mais ne nous ont jamais dit si un seul de ces morts est compté parmi les Tshisekedi. Feu Kibassa avait, lui, perdu Berthos Kibassa, son propre fis d’heureuse mémoire dans sa lutte contre la dictature mobutiste. Et les autres ? Que la digne et courageuse jeunesse de l’UDPS se réveille. Personne n’a le droit de gâcher les vies de ces jeunes dynamiques en les berçants d’espoirs qui durent la moitié de la vie. Pour conquérir et accéder au pouvoir, il faut tout faire, sauf ce qu’ils font.
A propos, comment un parti politique sérieux peut-il s’avérer incapable de constater son échec à New York ? Leur secrétaire général, Jean-Marc Kabund, ainsi que leur président auto-proclamé, Fatshi, ont effectué le déplacement des Etats-Unis, tambours battants, mais se sont avérés incapables d’obtenir les badges d’accès au quartier général de l’ONU. Quelle honte ! Aux Etats-Unis, ils sont allés vendre leur recette d’une « transition sans Kabila ». Aucune discussion au dernier sommet des Nations-Unies n’a traité de la question ! Obligation de retour à la case départ, donc.
Au lieu de faire l’évaluation pour rectifier le tir ou définir des nouvelles stratégies, ils bourrent les oreilles des combattants d’histoires inutiles à endormir durant 37 autres années. Est-ce un tel parti qui peut susciter de l’espoir auprès de la jeunesse ?
Avant l’arrivée de Moïse Katumbi au sein de l’opposition, la famille Tshisekedi menait toujours une vie princière. Après sa venue, elle a encore augmenté son train de vie. Mais quel jeune de l’UDPS tire profit de ces différents avantages matériels ? Je crois que les jeunes de ce parti historique voient les choses autrement !
Sur ce, j’ai appris qu’un congrès de la jeunesse est en vue à l’UDPS. Voilà une belle occasion pour eux d’engager des réformes en profondeur. Même si la plupart d’entre eux n’étaient pas à l’origine de ce parti, je les invite à engager une réflexion sur les méthodes du parti à concourir à l’exercice du pouvoir.
Etienne Tshisekedi n’aura légué à la jeunesse de l’UDPS que les abords de sa résidence et du siège du parti récemment acquis à Limete, et la rue à casser, la violence, le mensonge, l’orgueil, la prétention, les injures et la haine de l’autre. Sous d’autres cieux, ce sont des antivaleurs. Mon conseil : remplacer la haine par l’amour, la rue, la violence et les injures par l’art du compromis et de la construction à partir de rien. Au lieu de mentir, qu’ils s’engagent dans la voie de la vérité.
Pour finir, comment expliquer que le parti rejette tous ceux de ses fils qui accèdent au pouvoir par leurs propres efforts ? Ils ont chassé leurs députés en 2012, comme ils ont encore chassé aujourd’hui ceux des membres du parti qui participent au gouvernement. Quelle infanticide, franchement ! De quoi dissuader tout jeune lucide qui, par ses propres efforts, lutterait pour devenir autre chose qu’un combattant de rues. Nombreux sont ceux qui ont trouvé leur bonheur aussitôt partis de l’UDPS. De plus en plus d’autres jeunes devraient suivre. Il n’y a pas de doute là-dessus.
J’aime beaucoup la jeunesse et ce conseil vient du fond de mon cœur : « Jeunes Congolais, n’adhérez pas à l’UDPS et quittez ce parti qui compromet votre avenir ». N’ayons pas peur de le dire, l’égoïsme de la famille Tshisekedi dessert l’UDPS.
L’humble et serviable Papy TAMBA