La ville d’Uvira dans la province du Sud Kivu a essuyé, jeudi 28 septembre 2017, une seconde attaque de mai mai Yakutumba en moins de 24 heures. Contrairement à la première attaque mai mai repoussée mercredi 27 septembre dans la journée, qui était venue des flancs des collines surplombant la 2ème ville du Sud Kivu, celle du jeudi s’est effectuée par voie lacustres. Les assaillants sont arrivés à bord de 5 embarcations en bois avant d’être repoussés à plus de 25 km d’Uvira par les forces loyalistes fortes de renforts déployées sur les collines attaquées la veille en vue d’une opération de nettoyage à Fizi.
C’est depuis 5 heures locales que des tirs à l’arme lourde ont été entendus dans la ville, selon des sources indépendantes. Après qu’ils eurent cessé après les affrontements des flancs des collines d’Uvira, à une quinzaine de km de la ville.
Les unités Fardc arrivées en renfort ont pris le contrôle de Makobola à la limite du territoire de Fizi. Jeudi au milieu de la journée, des combats étaient signalés vers la localité de Swima (Fizi) où les troupes loyalistes poursuivaient des opérations de nettoyage, selon le Major Tshimwanga, porte-parole militaire dans la région.
La même source renseigne que de hauts responsables militaires rd congolais ont gagné Uvira depuis mercredi dernier, notamment, le commandant de la 3ème zone de défense, et que d’autres étaient attendus dans la journée de jeudi.
Il reste qu’à Uvira, la débandade fut généralisée parmi la population. Commerces, boutiques, écoles, banques, et services étatiques avaient dû fermer en catastrophe. Jusqu’au soir, lorsqu’elle a été rassurée par l’armée. «Uvira est à l’abri de l’ennemi. Mais comme vous savez, l’ennemi au-delà de la guerre militaire, mène aussi une guerre psychologique pour faire croire qu’il est puissant (…) En ce moment nous apprenons que les écoles à Uvira libèrent les élèves, c’est juste par peur, l’armée est sur place », a déclarait mercredi dernier le Capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole de la 33ème région militaire.
Arrivé jeudi 28 septembre 2017 à Uvira, le Général-Major Didier Etumba Longila a qualifié les attaques contre la ville de « feu de paille ». “A Uvira ils ont attaqué, c’est un feu de paille, nous allons l’éteindre et nous allons nous organiser comme toujours pour essayer d’en finir définitivement avec ces groupes. Mais il faut que les problèmes soient résolus au niveau de ses origines. On a une tendance de mettre les problèmes sur le dos de ceux qui essayent d’éteindre efficacement ce feu de paille”, a-t-il déclaré à la presse à l’aéroport de Goma (Nord-Kivu), où il était en transit.
J.N.